
A la Une de la presse, les obsèques, hier, aux Etats-Unis, de George Floyd, cet Afro-Américain tué par un policier blanc, dont la mort a déclenché une vague de protestation mondiale. Et les plaintes déposées devant la justice en Italie et en France, au nom des victimes de l’épidémie de Covid-19.
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«Au nom de George Floyd» : à l’image de nombreux journaux à travers le monde, le quotidien français L’Humanité exprime son sentiment de «fraternité» envers cet Afro-Américain, dont la mort marque «la fin d’une histoire et le début d’un combat», contre le racisme et les violences policières. «Dernier hommage pour George Floyd», titre sobrement Libération, à l’image des obsèques qui se sont déroulées hier à Houston, au Texas, où des milliers de personnes étaient venues se recueillir. Parmi elles, Denis Carpenter, venu spécialement du Missouri : «J’ai vu un homme qui devrait être ici, avec nous, reposant dans un cercueil, témoigne-t-il dans Libé. En tant qu’homme noir, ça fait mal, c’est une blessure difficile à soigner». Ce recueillement a été partagé en France, notamment à Paris. Libération rapporte ainsi que plusieurs milliers de personnes se sont de nouveau rassemblées, hier soir, place de la République, contre le racisme et les violences policières, et se sont agenouillées pendant 8 minutes et 46 secondes, le temps qu'a duré l’agonie de George Floyd.
En France, toujours, le procureur de Paris a annoncé hier l’ouverture d’une enquête préliminaire sur la gestion de l’épidémie de Covid-19. D’après Le Figaro, une soixantaine de plaintes de particuliers, de syndicats et d’associations ont été déposées, notamment pour «homicides et blessures involontaires», et «mise en danger de la vie d’autrui». Ces plaintes ciblent plusieurs instances, ainsi que des responsables administratifs, mais pas le chef de l’État, qui est irresponsable pénalement, ni les ministres, dont l’éventuelle responsabilité pénale relève de la Cour de justice de la République.
A Bergame, cette ville du nord de l’Italie, devenue le symbole des ravages du coronavirus, un comité a également été créé pour demander “vérité et justice” pour les victimes du Covid-19. 50 plaintes y sont déposées aujourd’hui. Interrogée par Il Fatto Quotidiano, cité par Courrier International, une des avocates des plaignants explique : «Si nous échouons au pénal, nous ferons appel à la justice civile. Et si nous n’obtenons pas non plus justice par cette voie, nous irons jusqu’à la Cour [européenne des droits de l’homme] pour violation de l’article 32 de la Constitution italienne» - un article qui déclare que «la République garantit la santé en tant que droit fondamental de l’individu et intérêt de la collectivité».