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États-Unis : le virus de la division

Aux États-Unis, la lutte contre la pandémie de coronavirus creuse le fossé entre républicains et démocrates. Face aux décisions des scientifiques et aux restrictions qu’elles impliquent, les supporters du président Donald Trump invoquent leurs droits énoncés dans le premier et le second amendement de la Constitution. Reportage en Floride et en Louisiane, deux États du sud du pays, où la bataille politique fait rage.

Faux virus, vraies lois liberticides !". "Vivre libre ou mourir"… Tels sont les messages que l’on peut lire dans les manifestations anti-confinement qui se multiplient dans les États du sud des États-Unis. Le Covid-19 y exacerbe les tensions politiques et réveille l’opposition entre démocrates et ultra-conservateurs.

Certains Américains, notamment les supporters du président Donald Trump, revendiquent leurs droits constitutionnels – comme le port d’arme, la liberté de culte ou encore celle de circuler librement – et mettent à mal les mesures d’urgences pour lutter contre la pandémie.

En Floride, l’un des États les plus touchés par le Covid-19, le gouverneur républicain et fervent soutien de Donald Trump, Ron DeSantis, a ainsi listé des exceptions au "Stay At Home Order", le confinement, qualifiant d’essentiels les magasins de vente d’armes, promulguant un décret pour autoriser les cérémonies religieuses, et laissant les maires prendre la décision d’ouvrir à nouveau plages et hôtels.

En Louisiane, ce sont certains pasteurs qui partent en guerre contre le gouverneur démocrate au nom de la liberté religieuse et décident de maintenir leurs cérémonies, faisant fi de la distanciation sociale.

Dans cette crise sanitaire inédite, comment lutter contre la pandémie tout en respectant la Constitution américaine, garante des libertés individuelles ? Le coronavirus met-il le pays en danger ? Reportage dans les États du sud, qui sont devenus les champs de bataille de ces divisions.