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Deux jours après l'expiration d'un cessez-le-feu décrété par les Taliban en Afghanistan, sept membres des forces de sécurité afghanes ont été tués, jeudi, dans une attaque imputée au mouvement radical dans la province de Parwan, frontalière de Kaboul.

Sept membres des forces de sécurité afghanes ont été tués, jeudi 28 mai, dans une attaque imputée aux Taliban dans la province de Parwan, frontalière de Kaboul, au surlendemain de l'expiration d'un cessez-le-feu décrété par les insurgés.

"Les Taliban ont attaqué un check-point des forces de sécurité. (...) Ils y ont mis le feu, tuant cinq d'entre eux et ont abattu les deux autres", a déclaré à l'AFP Hussain Shah, le chef de la police du district de Seyagird, où l'attaque est survenue.

Un autre membre des forces afghanes a été blessé, a indiqué Waheeda Shahkar, le porte-parole du gouverneur provincial, précisant que les Taliban ont également subi des pertes.

Non revendiqué

Les Taliban n'ont pas confirmé leur implication dans cette attaque, qui survient au surlendemain de l'expiration d'un cessez-le-feu, qu'ils avaient décrété, samedi, à l'occasion de la fin du ramadan, et qui avait été largement respecté de dimanche à mardi. 

D'après la Commission afghane indépendante des droits de l'Homme, les victimes civiles avaient chuté de 80 % durant ce cessez-le-feu, passant d'une moyenne de 30 à 6 tués et blessés par jour. 

Un millier de prisonniers talibans libérés en début de semaine

Après presque quatre jours de répit, l'armée afghane avait toutefois mené des frappes aériennes et un assaut au sol contre des "ennemis", qui attaquaient un convoi logistique dans la province de Zaboul (Sud), selon le porte-parole de la police provinciale Lal Mohammad Amiri. Quelque 18 insurgés avaient péri et trois enfants avaient été blessés, avait-il ajouté. 

Les autorités afghanes ont libéré, lundi et mardi, un millier de prisonniers talibans dans l'espoir d'aboutir à une reconduction du cessez-le-feu. Mais les rebelles n'ont toujours pas fait connaître leur position sur le sujet. Leur porte-parole Suhail Shaheen a toutefois indiqué que les insurgés relâcheraient "bientôt" à leur tour "un nombre significatif de prisonniers". 

Ces libérations réciproques de prisonniers — jusqu'à 5 000 Taliban contre 1 000 membres des forces afghanes — sont prévues par l'accord américano-taliban signé fin févier à Doha, mais non ratifié par Kaboul, qui prévoit le retrait des troupes étrangères d'Afghanistan sous quatorze mois en échange de garanties sécuritaires des insurgés. 

Avec AFP