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Le député français Claude Goasgen est mort après avoir contracté le Covid-19

Figure de la droite française et député Les Républicains, Claude Goasguen est décédé, jeudi, à l'âge de 75 ans, après avoir contracté le Covid-19. 

La figure de la droite française Claude Goasguen est décédé. Le député LR s'est éteint jeudi 28 mai à l'âge de 75 ans d'une crise cardiaque alors qu'il se remettait tout juste du Covid-19, était une figure de la droite au tempérament parfois volcanique et à la longue carrière politique notamment dans le XVIe arrondissement de Paris.

Il était devenu en novembre le conseiller politique de Rachida Dati dans la campagne des municipales à Paris, après avoir entretenu des relations tendues avec la candidate LR. 

C’est avec une immense tristesse que j’apprends le décès de Claude Goasguen. Nous étions rarement d’accord, mais j’avais pour lui un profond respect. J’aimais son humour et sa forte personnalité. Aujourd’hui mes pensées émues vont à sa famille et à ses proches. pic.twitter.com/bXLe2uSsur

— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) May 28, 2020

 Il avait auparavant prôné une alliance entre son parti et LREM dans l'objectif de "battre Anne Hidalgo", la maire socialiste.

Orateur pugnace, le député de Paris fut aussi un éphémère ministre de la Réforme de l'État dans le premier gouvernement d'Alain Juppé en 1995.

Fondateur de l'UMP

Outre ce passage au gouvernement, il siégeait à l'Assemblée quasiment sans discontinuité depuis 1993. Il avait été maire du XVIe arrondissement de Paris de 2008 à 2017, avant de choisir son mandat de député, en raison de l'interdiction du cumul des mandats.

Claude Goasguen vient de partir, emporté par cette saloperie. Qu'importe ce que la politique peut en dire, il était mon ami et j'étais le sien, depuis nos vingt ans. Et tous les deux nous le savions.

— François Bayrou (@bayrou) May 28, 2020

Il s'était notamment illustré en 2016 en se faisant le fer de lance de l'opposition virulente de certains habitants du très chic arrondissement parisien contre un centre pour SDF installé en lisière du Bois de Boulogne. Il avait comparé le projet à "Sangatte", en référence à l'ancien centre pour migrants de Calais, donnant un an plus tard son aval à l'ouverture d'un deuxième centre.

Successivement UDF, puis Démocratie libérale (Alain Madelin), il avait été membre du conseil des fondateurs de l'UMP en 2002.

L'an dernier, pour la présidence de LR, il avait soutenu Julien Aubert, l'un des représentants de la branche souverainiste, face notamment à Christian Jacob.

La vie publique a besoin de conviction et de tempérament : @ClaudeGoasguen en avait. Sa disparition laisse un grand vide, à la mesure de sa force de caractère. Hommage à lui.

— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) May 28, 2020

"Un modèle"

Conseiller de Paris à partir de 1983, Claude Goasguen avait été adjoint de la municipalité sous les mandats de Jacques Chirac et Jean Tiberi, aux Relations internationales, puis à la vie scolaire et universitaire.

Au moment du décès de Jacques Chirac en septembre, il avait salué "un modèle", qui lui avait "tout appris de la politique".

Né le 12 mars 1945 à Toulon, cet avocat de profession a notamment été doyen de la Faculté de droit et sciences politiques de Paris XIII (de 1982 à 1986) et chargé de conférences à HEC. 

Adieu à notre collègue Claude Goasguen ! Il y avait du Cyrano chez ce fier bretteur de l’Assemblée nationale, qui s’ennuyait lorsque les eaux étaient calmes et n’aimait rien tant que le fracas des batailles. pic.twitter.com/s3OMDZN0U2

— ???????? Guillaume Larrivé (@GLarrive) May 28, 2020

Membre de Corpo Assas

Il avait été président de la Corpo d'Assas, syndicat étudiant proche d'Occident, mais avait démenti avoir appartenu au mouvement d'extrême droite, contrairement à Gérard Longuet, Alain Madelin ou Patrick Devedjian.

Fier de ses origines provinciales, il ne manquait pas de rappeler qu'il était venu à Paris pour un parcours universitaire "d'excellence".

Il a été inspecteur général de l'Éducation nationale (1987-2003) ainsi que recteur d'académie, directeur du CNED (1987-1991).

Il était membre de la commission des Affaires étrangères à l'Assemblée et membre de plusieurs groupes d'études notamment sur les chrétiens d'Orient, l'antisémitisme ou les Kurdes.

Chevalier de l'ordre de la Légion d'honneur et de l'ordre national du mérite, M. Goasguen était marié et père de deux enfants.

Avec AFP