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Loi sécuritaire à Hong Kong : Washington veut réunir le Conseil de sécurité, Pékin refuse

Les États-Unis ont réclamé, mercredi, la tenue immédiate d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU pour discuter du projet de loi que Pékin veut imposer à Hong Kong. La Chine, par la voix de son ambassadeur à l'ONU, a rejeté la demande.

À quelques heures de l'examen par Pékin d'une loi sécuritaire controversée visant Hong Kong, Washington a demandé, mercredi 27 mai, une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU. Le texte doit être examiné à partir de jeudi par le Parlement chinois.

"Les États-Unis sont profondément préoccupés par les actions du Parlement chinois qui sapent fondamentalement le haut degré d'autonomie et les libertés découlant de la Déclaration sino-britannique de 1984 enregistrée comme un traité par l'ONU", a souligné dans un communiqué la mission américaine auprès des Nations unies. Elle a ajouté qu'il s'agissait d'un "sujet de préoccupation mondiale urgent impliquant la paix et la sécurité internationales", et qui, de fait, nécessitait l'attention immédiate des 15 membres du Conseil de sécurité.

Rejet de Pékin

S'exprimant sur Twitter, l'ambassadeur chinois aux Nations Unies, Zhang Jun, a déclaré que la Chine "rejetait catégoriquement (cette) demande sans fondement" car le projet de loi de sécurité nationale à Hong Kong relèvait d'affaires internes et était "sans lien avec le mandat du Conseil de sécurité".

En vertu de nouvelles procédures instaurées pendant le temps de la pandémie de Covid-19, toutes les visioconférences du Conseil de sécurité sont organisées sur la base d'un consensus entre ses 15 membres. En temps ordinaire, chaque membre du Conseil peut s'opposer à une réunion s'il recueille 9 voix sur 15 lors d'un vote de procédure.

Les États-Unis avaient formellement conclu plus tôt dans la journée que Hong Kong ne jouissait plus de l'autonomie promise par la Chine, ouvrant la voie à de possibles représailles commerciales, dans une première riposte spectaculaire à la loi sécuritaire controversée voulue par Pékin.

Avec AFP et Reuters