Neuf personnes sont mortes noyées et une centaine sont portées disparues après le naufrage, lundi, d'un bateau sur une rivière du centre du pays. Il y a deux semaines, un drame similaire avait provoqué la mort de 90 personnes.
AFP - Neuf personnes sont mortes noyées et une centaine portées disparues après le naufrage, lundi, d'un bateau sur une rivière du centre de la RD Congo, deux semaines après un drame similaire qui avait fait 90 morts, a-t-on appris mardi auprès des autorités fluviales.
"Le bateau HB Trans Nyalongo a coulé lundi vers 10H00 (09H00 GMT) au confluent des rivières Sumbuji et Kasaï, à 95 km de Tshikapa", une ville de la province de Kasaï occidental, a indiqué à l'AFP le commissaire fluvial de Tshikapa, Albert Beya.
"Neuf cadavres ont été retrouvés, 40 personnes sauvées et une centaine de passagers sont toujours introuvables", a-t-il ajouté, précisant que ce bateau, qui transportait au moins 150 passagers et des produits agricoles, a été renfloué.
La surcharge de l'embarcation, qui reliait Maïmbi à Tshikapa, ainsi qu'un violent courant d'eau seraient à l'origine du naufrage, a-t-il estimé.
Une équipe mixte forces navales-commissariat fluvial est déployée au port de Kavudi, près du lieu du drame, pour surveiller la réapparition éventuelle de cadavres.
Ce drame survient après un précédent naufrage, le 13 septembre, d'un bateau sur le fleuve Congo au Katanga (sud-est) dans lequel 90 personnes sont mortes et 25 portées disparues. Au lendemain de ce drame, les autorités avaient d'abord donné un bilan de 19 morts et 80 disparus, qui s'était alourdi au fil des jours.
Plus de 200 personnes se trouvaient alors à bord de ce bateau, pour une capacité de 55 passagers. La surcharge a été là aussi à l'origine du naufrage.
Faute d'axes routiers, le transport fluvial est l'un des plus usités en RDC, qui dispose de plusieurs cours d'eau, dont le plus important est le fleuve Congo, long de 4.700 km.
Les naufrages sont fréquents sur les lacs et rivières du pays, notamment du fait de la surcharge des embarcations -avec un nombre réel non conforme aux données des registres-, le mauvais balisage des voies navigables, l'absence de signalisation des bateaux et l'inexpérience des pilotes.
La plupart des embarcations ne remplissent pas les conditions sécuritaires de navigation (gilets, bouées de sauvetages, signalisations lumineuses, etc.).