
L'administration française a confirmé lundi avoir refusé une demande de chômage partiel du géant de la logistique Amazon pour six sites à l'arrêt. Ces entrepôts avaient été fermés après une décision de justice préconisant des ajustements pour la sécurité des employés face au Covid-19.
Fin de non-recevoir pour Amazon. Le géant de la logistique ne pourra pas faire jouer le dispositif de chômage partiel pour ses six sites français dont l'activité a été suspendue fin avril à la suite d'une décision judiciaire. Le ministère du Travail a confirmé lundi 4 mai avoir reçu, puis refusé la demande du mastodonte américain.
La demande a été refusée car la fermeture des sites concernés est la conséquence d’une décision de justice et non d’une baisse d’activité, a précisé l'administration
La direction avait auparavant indiqué à l'AFP qu'elle avait "fait une demande de chômage partiel pour six sites, soit environ 10 000 personnes, qui n'a pas abouti".
"La récente décision de la Cour d'appel de Versailles a évidemment eu un impact sur notre activité en France (...). Dans ce cadre, nous avons également sollicité une aide, comme ont pu en bénéficier d'autres entreprises en France", a précisé la direction d'Amazon.
Une demande "indécente"
Amazon a été sommé par la cour d'appel de Versailles de procéder à une évaluation des risques liés à la crise du coronavirus avec les représentants du personnel et de réduire son activité d'ici là sous astreinte de 100 000 euros par infraction constatée.
Le groupe a préféré fermer ses entrepôts jusqu'au 5 mai inclus. La prolongation de cette fermeture jusqu'au vendredi 8 mai sera à l'ordre du jour d'une réunion prévue mardi du Comité social et économique (CSE) de l'entreprise, a précisé le groupe lundi.
Les syndicats CGT, CFDT et SUD d'Amazon France ont quant à eux proposé à la direction une reprise progressive d'activité.
Les syndicats ont qualifié dans un communiqué de "proprement indécente" la demande de chômage partiel d'Amazon, soulignant que ce dispositif avait été "mis en place pour venir en aide aux salariés des entreprises dont l'activité est rendue impossible dans la période, comme la restauration ou les commerces non-essentiels".
"Plus encore, Amazon a fait le choix de fermer temporairement ses entrepôts depuis le 16 avril dernier, tout en poursuivant son activité depuis ceux européens, pour mieux se soustraire à deux décisions de justice successives", s'indignent-ils.
Avec AFP et Reuters