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L'Iran affirme avoir lancé "avec succès" son premier satellite militaire

Les Gardiens de la révolution iraniens se sont félicités, mercredi, du lancement "avec succès" d'un satellite militaire. Une première pour la République islamique d'Iran, après l'échec de la mise en orbite d'un précédent satellite en février.

Les Gardiens de la révolution en Iran ont annoncé le lancement "avec succès" du tout premier satellite militaire iranien, mercredi 22 avril. Une réussite qui n'est pas du goût de Washington, qui accuse régulièrement Téhéran de vouloir renforcer ses compétences dans le domaine des missiles balistiques par le biais du lancement de satellites.

Ce premier satellite iranien, baptisé Nour, a été "lancé avec succès ce matin, mercredi 22 mai, à partir du lanceur à deux étages Qassed depuis le désert de Markazi [centre] en Iran", a indiqué le site Sepahnews, organe de l'armée idéologique de la République islamique. Le satellite a "orbité autour de la Terre à 425 km", selon le site des Gardiens."Cette action sera une grande réussite et un nouveau développement dans le domaine de l'espace pour l'Iran islamique", ajoute Sepahnews.

Ce lancement survient plus de deux mois après l'échec le 9 février de celui d'un satellite d'observation scientifique, baptisé Zafar ("victoire" en persan). La tentative de lancement du Zafar était intervenue quelques jours avant le 41e anniversaire de la Révolution islamique.

Des technologies "balistiques", qui suscitent la méfiance

Elle avait été notamment condamnée par la France, pour qui cette opération fait appel à des technologies "balistiques" semblables à celles utilisées pour emporter des armes nucléaires. Paris avait alors appelé Téhéran à respecter ses "obligations" internationales. Téhéran maintient que son programme spatial est "pacifique" et réfute les affirmations selon lesquelles il revêt une dimension militaire.

Les États-Unis ont mis en garde contre le programme spatial iranien, qualifiant notamment le tir par Téhéran d'une fusée chargée du lancement d'un satellite en janvier 2019 de "provocation" et de violation de la résolution 2 231 du Conseil de sécurité des Nations unies.

Cette résolution appelle l'Iran à "ne mener aucune activité liée aux missiles balistiques conçus pour pouvoir emporter des charges nucléaires, y compris les tirs recourant à la technologie des missiles balistiques".

Assurant n'avoir aucun projet de se doter de l'arme atomique, Téhéran assure que ses programmes balistique et spatial sont licites et ne violent pas la résolution.

Avec AFP et Reuters