Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur et ancien ministre de l’Economie français, revient sur l’accord scellé à l'arrachée jeudi 9 avril 2020 entre les ministres européens des Finances, en vue d’apporter une réponse économique commune à la crise née de la pandémie de coronavirus.
"C’est la zone euro toute entière, et au-delà l'ensemble de l’Union européenne, qui sortent renforcées de cet Eurogroupe", déclare Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur, sur France 24 et RFI, au lendemain de l'accord conclu entre les 27 pour apporter une réponse économique commune à la crise née de la pandémie de Covid-19.
Malgré un premier échec des négociations mardi 7 avril 2020, les ministres européens des Finances sont parvenus à s'entendre sur la mise en place d'un vaste plan de relance, doté d'une enveloppe de 500 milliards d’euros. "C'était l'Eurogroupe le plus long de l’Histoire, mais il s'agit de la crise la plus grave depuis 1929", poursuit-il.
Thierry Breton estime, par ailleurs, que l’Union européenne n’a eu "aucun retard à l’allumage". "Cela fait à peine trois semaines que l’on a demandé à la Commission européenne une mission de coordination, afin de savoir où l’on en était des stocks, notamment de masques et de respirateurs", déclare-t-il, rappelant que la santé reste, pour l'heure, une prérogative des Etats membres.
Enfin, interrogé sur les choix stratégiques d’Emmanuel Macron, le commissaire européen assure qu’"aucun pays" n’était préparé à cette crise, concluant : "Il n'y a qu'un seul mot pour en sortir, la solidarité".