Le patron de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, Ali Akbar Salehi, affirme que son pays fixera une date pour l'inspection de son nouveau site d'enrichissement d'uranium avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
AFP - L'Iran fixera avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) une date pour la visite de son nouveau site d'enrichissement d'uranium par des inspecteurs de l'agence, a déclaré samedi le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, Ali Akbar Salehi.
"A propos de l'inspection, cela se fera selon les règles. Le président (Mahmoud Ahmadinejad) a affirmé que nous n'avions pas de problèmes pour une inspection conformément aux règles. Nous discuterons avec l'Agence de cette question et la date de l'inspection sera annoncée ultérieurement après accord avec l'AIEA", a déclaré M. Salehi à la télévision d'Etat.
"Le site se trouve sur la route entre Téhéran et Qom, à 100 kilomètres de Téhéran et plus de détails seront donnés ultérieurement sur le site", a-t-il ajouté.
"Nous ne demandons de permission à personne à propos de nos activités nucléaires. Nous ne renoncerons jamais à notre droit absolu dans le cadre de nos engagements internationaux" en matière de nucléaire, a-t-il encore ajouté.
Vendredi, l'AIEA a fait savoir que les autorités iraniennes l'avaient informée le 21 septembre de la construction d'un second centre d'enrichissement d'uranium, en plus de celui de Natanz (centre).
La révélation intervient à quelques jours de la rencontre de Genève, le 1er octobre, entre l'Iran et les puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et l'Allemagne) pour parler du programme nucléaire controversé de Téhéran.
Elle a suscité la colère d'Israël et des dirigeants occidentaux, notamment du président américain Barack Obama qui a affirmé que l'Iran devait faire "toute la lumière" sur son programme nucléaire, menaçant Téhéran de nouvelles sanctions.
M. Salehi a dénoncé "un complot" des Occidentaux qui, selon lui, voulaient utiliser cette affaire pour faire pression sur l'Iran, mais qui a été "déjoué" par l'annonce de l'existence de ce site par Téhéran.
"Nous sommes surpris par le tapage et la propagande" autour de cette affaire, a-t-il affirmé en évoquant la prise de position des présidents américains et français, Barack Obama et Nicolas Sarkozy et du Premier ministre britannique Gordon Brown en marge de la réunion du G20 à Pittsburgh (Etats-Unis).
M. Salehi a déclaré que l'Iran, conformément à ses engagements auprès de l'AIEA, n'était pas obligé de révéler l'existence de ce site.
"Nous n'étions pas obligés d'annoncer l'existence de ce site. Nous devions annoncer son existence 180 jours avant l'introduction de matériels radioactifs. Or nous avons fait cette annonce plus d'un an avant cette date et malgré cela il y a tout ce tapage et cette propagande", a-t-il affirmé.