logo

Les conservateurs perdent du terrain à la veille du scrutin

Les Allemands votent, dimanche, pour renouveler le Bundestag. Selon un sondage publié vendredi, la chancelière Angela Merkel et les libéraux du FDP ne disposent plus de la majorité pour constituer une coalition de centre-droit.

REUTERS - A la veille des élections générales en Allemagne, les conservateurs de la chancelière Angela Merkel ne disposeraient plus de la majorité pour constituer une coalition de gouvernement avec les Libéraux du FDP, révèle un sondage publié vendredi.

Cette enquête d'opinion réalisée par l'institut Forsa donne 33% des intentions de vote pour la CDU-CSU, en baisse de deux points, et 14% au FDP, en progression d'un point.

Le total cumulé des deux principales formations de droite atteint 47%, ce qui est le score que les trois autres partis, SPD, les Verts et La Gauche, obtiendraient ensemble.

Si ces projections se confirment dans les résultats du scrutin de dimanche, les conservateurs ne seront pas en mesure de former une coalition de centre-droit.

Le SPD est en recul d'un point avec 25% des intentions de vote, les écologistes baissent également d'un point à 10% et La Gauche (Die Linke) gagne deux points à 12%.

Ces résultats viennent contredire les pronostics établis par l'institut de sondage FGW qui estimait qu'Angela Merkel ne devrait pas revivre dimanche ce qui s'était produit voici quatre ans, lorsque les sociaux-démocrates avaient considérablement réduit l'écart dans les derniers jours de la campagne.

Matthias Jung, qui dirige le Groupe de recherche électorale FGW, jugeait peu probable que le scénario se reproduise cette année. "Il n'y a aucun changement dans la tendance", affirmait-il vendredi matin dans les colonnnes du quotidien Tagesspiegel.

"Au mieux ce sont les petites formations qui pourraient bénéficier de reculs des partis majeurs", ajoutait-il.

A moins de 48 heures de l'ouverture des bureaux de vote, l'hypothèse d'une coalition de gouvernement avec les libéraux du FDP demeure la plus crédible aux yeux des sondeurs.

Mais une certaine nervosité a gagné la direction de la CDU qui garde en mémoire le précédent de 2005.

La droite avait abordé ces élections-là avec une confortable avance, que le SPD avait spectaculairement réduite dans les derniers jours de campagne pour talonner la CDU et la contraindre à une "grande coalition".

Selon FGW, les mouvements de voix resteraient en outre confinés à l'intérieur de chacun de ces deux blocs, entre partis de droite et entre partis de gauche, sans qu'un camp semble en mesure d'attirer une partie de l'électorat qui s'est porté sur le camp adverse.

Le SPD ne devrait donc pas réunir dimanche soir plus de 25% des voix, ce qui correspondrait à son score le plus faible depuis la Deuxième Guerre mondiale, estimait le sondeur.