Les pays d'Afrique australe ont empêché le président de la Haute autorité de transition de Madagascar de s'exprimer devant l'Assemblée générale de l'ONU vendredi, contestant la légitimité de son arrivée au pouvoir le 17 mars dernier.
AFP - Le président du régime actuellement en place à Madagascar, Andry Rajoelina, a été empêché vendredi de s'exprimer devant l'Assemblée générale de l'ONU, à la suite d'une intervention des pays d'Afrique australe.
Intervenant au nom de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC - 15 pays), le ministre des Affaires étrangères de République démocratique du Congo (RDC), Alexis Thambwe Mwamba, a soulevé une objection à l'intervention de M. Rajoelina, dont la légitimité est contestée par de nombreux pays d'Afrique.
Le président de l'Assemblée générale, Ali Triki, a alors mis une motion au vote, lequel a été favorable à la position de la SADC. La délégation malgache a alors quitté la salle.
Lâché par l'armée et sous la pression de la rue, le président de Madagascar réélu en 2006, Marc Ravalomanana, avait été contraint le 17 mars dernier de remettre ses pouvoirs à un directoire militaire qui les avait immédiatement transférés à son rival, M. Rajoelina.
De nombreux pays et organisations, dont l'Union européenne (UE) et l'Union africaine (UA), considèrent cette prise de pouvoir comme un coup d'Etat et réclament le retour à l'ordre constitutionnel dans ce pays de l'océan Indien.