logo

Un Afghan suspecté de terrorisme transféré à New York

Arrêté à Denver, Najibullah Zazi a été transféré à New York où il devra répondre de l'accusation de complot en vue de commettre des attentats à la bombe le 11 septembre, lors des commémorations des attaques contre le Wall Trade Center.

REUTERS - Un ressortissant afghan, arrêté il y a six jours à Denver (Colorado) dans le cadre d'une enquête antiterroriste, a été transféré par avion à New York où il devra répondre de complot en vue de commettre des attentats à la bombe.


Najibullah Zazi, 24 ans, employé des services de transports en commun à l'aéroport de Denver, a été transféré après une seconde audience devant un juge qui a ordonné son maintien en détention.


"M. Zazi a embarqué à bord d'un avion des U.S. Marshals et a décollé de l'aéroport Centennial de Denver à 12h10 (18h10 GMT) à destination du district est de New York", a dit le chef adjoint des Marshals, Ken Deal.


Zazi est accusé d'avoir reçu une formation sur la confection de bombes lors d'une visite au Pakistan l'an passé, puis d'avoir acheté et préparé des substances chimiques dans le but de fabriquer des explosifs artisanaux comme ceux utilisés lors des attentats meurtriers de Londres en juillet 2005.

Il a été inculpé de conspiration en vue d'usage d'armes de destruction massive, crime pour lequel il risque la prison à vie s'il est reconnu coupable.

Le procureur Tim Neff, intervenant lors de l'audience à Denver, a expliqué avoir des preuves que Zazi avait envisagé de confectionner une bombe et de se trouver à New York le 11 septembre, peut-être pour s'en servir.

Pour les services de sécurité américains, ce complot, s'il est avéré, est la menace la plus sérieuse contre la sécurité intérieure des Etats-Unis depuis les attentats du 11 septembre 2001.

Avant son interpellation, Zazi avait démenti avoir commis une quelconque infraction.

Le père du suspect, Mohammed Zazi, ainsi qu'un imam de New York, Ahmad Afzali, accusé d'avoir averti le jeune homme de la surveillance policière dont il était l'objet, ont été inculpés pour mensonges à des agents fédéraux. Ils ont été remis en liberté jeudi mais placés sous contrôle électronique.