Ils ont entre 18 et 25 ans et se présentent, souvent pour la première fois, aux élections municipales. France 24 a rencontré ces jeunes engagés pour comprendre leurs motivations et évoquer les enjeux et les thèmes importants pour eux dans cette campagne.
Alors que le premier tour des élections municipales aura lieu le 15 mars, un récent sondage Ifop pour l’Anacej réalisé sur 1 195 jeunes âgés de 18 à 25 ans montre que 65% d’entre eux s’intéressent peu ou pas du tout à la campagne actuelle des élections municipales. Et seulement 3 jeunes sur 10 prévoient d’aller voter les 15 et 22 mars prochains.
Pourtant, certains jeunes décident de s’engager à l’échelle locale. C’est le cas d’Hugo Dumont, 18 ans, candidat dans la commune de Saint-Nom-la-Bretèche (Yvelines). Pour lui, l’engagement était une continuité dans son parcours : "Je me suis d’abord impliqué au conseil municipal des jeunes, à l’âge de 7-8 ans. Puis, à mes 14 ans, j’ai demandé au maire de rejoindre le comité consultatif sur l’environnement. En 2019, le maire m’a proposé d’intégrer sa liste pour les élections. J’ai dit oui pour poursuivre mon engagement au service de ma commune".
Pour Claire Lejeune, 25 ans, elle aussi candidate sur une liste dans sa commune de Morsang-sur-Orge, "ça a vraiment du sens de s’engager là où on a vécu, d’avoir une espèce de continuité dans son histoire".
Anthony Machado, 23 ans, est candidat sur une liste de la commune de Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne). Il considère que la participation des jeunes à des scrutins est essentielle : "Ça permet de nous représenter". Cependant, il assure que la jeunesse peut-être un "inconvénient". "Soit on va dire qu’on a des ambitions, soit on ne nous prend pas au sérieux […] Avoir des jeunes sur les listes permet de montrer que ce côté fougueux, ce n’est pas 100 % la réalité".
Pour la plupart des jeunes, l’écologie est un thème important. L’étude de l’Ifop montre que parmi ceux qui comptent aller voter aux municipales, 62 % considèrent que l’environnement et la lutte contre le dérèglement climatique seront des thèmes déterminants pour leur choix. "On devient adultes dans un monde en crise, dans un monde où on nous parle de fin du monde, explique Claire Lejeune. On a une forme d’obligation d’engagement […] C’est en totale cohérence avec les marches pour le climat et toutes les actions de désobéissance civile qu’il peut y avoir aujourd’hui."