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"Super Tuesday" : "Joe Biden est vivant !"

A la Une de la presse, ce mercredi 4 mars, le "Super Tuesday" aux Etats-Unis, où les électeurs démocrates de 14 États ont voté pour désigner celui ou celle qu’ils souhaitent voir affronter Donald Trump dans la course à la Maison Blanche. 

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A la Une de la presse, ce matin, le "Super Tuesday" aux Etats-Unis, où les électeurs démocrates de 14 Etats ont voté pour désigner celui ou celle qu’ils souhaitent voir affronter Donald Trump dans la course à la Maison Blanche.

Ces élections cruciales pour les 5 candidats en lice font la Une de USA Today, qui rappelle l’enjeu de ces primaires : la désignation de 1357 délégués, chargés de représenter leur Etat à la convention démocrate au mois de juillet, où le candidat du parti sera officiellement désigné - des délégués dont le nombre a été établi en fonction de la population chaque Etat, d’où le poids prépondérant de la Californie, avec 415 délégués, suivie du Texas, 228 délégués.

Qui des 4 favoris - Bernie Sanders, Joe Biden, Elizabeth Warren et Michael Bloomberg - affrontera Donald Trump en novembre prochain? USA Today ne se risque pas à faire de pronostic, mais détaille ce qui selon lui constitue le principal point fort de chaque candidat : le fait que Michael Bloomberg, dont les positions sont décrites comme étant plutôt centristes, pourrait "mettre un terme à la guerre civile", aux divisions qui déchirent le pays, qu’Elizabeth Warren pourrait être «la meilleure présidente», que Bernie Sanders "se bat pour les familles de travailleurs» et que Joe Biden représente «le meilleur des Etats-Unis".

Bernie Sanders et Joe Biden arrivent en tête de ce "Super Tuesday", selon les premières estimations. Même si ce résultat n’est pas totalement établi pour le moment, plusieurs médias américains, dont l’agence Associated Press, donnent Bernie Sanders gagnant en Californie, l’Etat qui compte le plus de délégués, et où le sénateur du Vermont a fait une campagne intensive, relayée par des centaines d’organisateurs et des milliers de volontaires, d’après Politico, qui raconte comment le candidat a concentré ses efforts auprès de l’électorat latino et indépendant. Bernie Sanders, le candidat qui se dit "socialiste", la bête noire de l’establishment démocrate, rappelle CNN. La chaîne d’info américaine prédit déjà "une guerre", dans les mois à venir, entre le candidat et l’appareil démocrate, largement favorable à son rival Joe Biden. Ce dernier est le chouchou des cadres du parti démocrate, comme en témoigne aussi le dessin de Steve Breen publié par The San Diego Tribune. "Les démocrates unis derrière Sanders", indique la légende. "Votez Biden", contredit la pancarte brandie par les responsables démocrates.

De son côté, Joe Biden réussit une remontée spectaculaire dans ce "Super Tuesday". "He’s alive!" (Il est vivant!), titre The New York Post. Le tabloïd américain annonce que le match démocrate va opposer désormais Bernie Sanders à Joe Biden, le sénateur du Vermont à l’ancien vice-président des Etats-Unis. "Ce Super Tuesday offre à Joe Biden le sursaut historique dont il avait besoin" : The Washington Post confirme que la suite de la compétition opposera "le pugiliste" Bernie Sanders à "l’unificateur" Joe Biden. L’ancien vice-président est notamment donné gagnant en Virginie, en Caroline du Nord, dans l’Alabama, le Tennessee et l’Oklahoma, selon The Wall Street Journal, qui explique que Joe Biden a su capitaliser sur sa récente victoire en Caroline du sud, qu’il a aussi  bénéficié des défections de Pete Buttigieg et Amy Klobouchar, et plus largement, de la mobilisation de l’establishment démocrate, qui craint que les "propositions politiques (de Bernie Sanders) soient trop à gauche pour que leur camp puisse l’emporter en novembre prochain", s’il parvient à être désigné. D’après CNN, la remontée de Joe Biden devrait aussi beaucoup à la mobilisation en sa faveur de l’électorat afro-américain, notamment en Virginie et en Caroline du Nord.

Enfin, les candidats Michael Bloomberg et Elizabeth Warren sont largement distancés. The New York Magazine les décrit comme étant désormais "en grande difficulté" et estime qu’il sera très compliqué pour eux de maintenir leur candidature – plusieurs médias américains prédisant même déjà l’abandon de l’ancien maire de New York, Michael Bloomberg, malgré les quelque 500 millions de dollars qu’il a investis dans sa campagne. Elizabeth Warren, quant à elle, n’est finalement pas parvenue à s’imposer face à ses rivaux masculins, comme en témoigne le dessin de RJ Matson où on la voit tentant péniblement d’imposer le mot "femme" dans ce "Super Tuesday".

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