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Lors du "Super Tuesday" du 3 mars, deux candidats se sont très nettement détachés. Désormais, les démocrates devront choisir entre un candidat centriste, modéré, traditionnel incarné par Joe Biden, et un candidat progressiste, qui se décrit lui-même comme "socialiste démocratique". Ce sont deux visions de l'économie qui s'affrontent. 

Une chose est certaine : l'aile gauche, opposée au capitalisme tel qu'il existe aujourd'hui aux États-Unis, prend de plus en plus de poids chez les démocrates. Cette aile gauche est incarnée par Bernie Sanders, qui ce mardi est notamment arrivé en tête en Californie, l'État le plus riche du pays.

Le programme de Bernie Sanders, qui se décrit lui-même comme "socialiste", un terme, qui il y a quelques années encore pouvait apparaître comme un gros mot dans le pays, propose un programme assez révolutionnaire : nationalisation de l'assurance maladie, gratuité des écoles de la petite enfance ainsi que des premières années de cycle universitaire dans le public, un plan climat ambitieux, baptisé "Green new deal", et surtout une taxation des produits financiers ainsi que des fortunes des plus riches avec notamment la mise en place d'un impôt sur les très grandes fortunes. 

Face à lui, Joe Biden incarne l'aile traditionnelle du parti, beaucoup plus modérée et centriste. L'ancien vice-président de Barack Obama propose essentiellement un retour aux règles fiscales d'il y a quatre ans et de renforcer l'Obamacare, tout en veillant à préserver la liberté de choix de recourir à une assurance privée. 

Deux visions économiques très différentes s'affronteront donc d'ici la convention démocrate du mois de juillet, qui aura lieu à Milwaukee. Deux visions que les démocrates devront réconcilier avant l'élection présidentielle du mois de novembre, face à Donald Trump.