
Volkswagen et la Fédération des associations allemandes de consommateurs ont trouvé un accord d'indemnisation dans le cadre du "dieselgate", a annoncé vendredi un tribunal de Brunswick. Cette entente pourrait mettre fin au méga-procès qui a débuté fin septembre.
La fin du "dieselgate" en Allemagne ? Le constructeur automobile allemand Volkswagen est parvenu à un accord à l'amiable avec l'association de consommateurs VZBV, représentant quelque 400 000 clients, qui pourrait mettre fin au méga-procès lié au diesel en Allemagne, a annoncé vendredi 28 février le tribunal de Brunswick.
L'annonce intervient deux semaines après une passe d'armes entre le groupe automobile et la VZBV, s'accusant mutuellement d'être responsables de "l'échec" des pourparlers.
L'accord initialement négocié prévoyait le paiement de jusqu'à 830 millions d'euros par Volkswagen à ses clients. Le désaccord portait notamment sur la rémunération des avocats impliqués et les modalités de versement des dédommagements. Le constructeur avait alors annoncé proposer cet accord à ses clients même sans le soutien de la VZBV.
Le scandale remonte à 2015
Les requérants, rassemblés dans cette première "procédure modèle" allemande, similaire à une "class action" à l'américaine, demandent réparation pour leurs voitures équipées de moteurs diesels truqués.
Le groupe automobile est accusé d'avoir délibérément nui à ses clients en installant à leur insu un logiciel faisant paraître les véhicules moins polluants qu'ils ne l'étaient en réalité.
Le scandale à tiroirs remonte à septembre 2015, quand le géant automobile allemand a avoué avoir équipé 11 millions de véhicules de logiciels truqueurs, et il hante depuis l'industrie automobile allemande.
L'essentiel des plus de 30 milliards d'euros en frais juridiques, amendes et dédommagements déboursés par Volkswagen l'a été pour l'heure aux États-Unis, notamment pour indemniser les clients pour la reprise de leurs véhicules.
En Allemagne, le constructeur n'a payé jusqu'ici que trois amendes d'un total de 2,3 milliards d'euros et conteste avoir causé des dommages aux automobilistes.
Avec AFP