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Afghanistan : les États-Unis et Taliban entament une trêve, avec une paix historique en vue

Les hostilités entre les soldats américains et les Talibans devaient commencer à décroître samedi, prélude à un accord historique ouvrant une double voie espérée depuis 18 ans : la paix en Afghanistan et le retrait des États-Unis de ce pays saigné par les violences.

Une réduction graduelle des combats en Afghanistan entre Taliban, Américains et forces de sécurité afghanes démarrera samedi pour une durée d'une semaine.

Si cette baisse des violences est concluante, les États-Unis et les Taliban espèrent signer un accord le 29 février, ce qui constituerait un pas en avant historique en vue de pourparlers de paix en Afghanistan au bout de 18 ans de guerre.

"Une fois (la baisse des violences) mise en œuvre avec succès, la signature de l'accord entre les États-Unis et les Talibans devrait aller de l'avant", a déclaré M. Pompeo dans un communiqué publié après une visite en Arabie saoudite. "Nous nous préparons à ce que la signature ait lieu le 29 février".

La guerre la plus longue de l'histoire des États-Unis

Donald Trump s'était engagé dès sa campagne présidentielle de 2016 à retirer l'armée américaine de ce théâtre d'opérations meurtrier et devenu très impopulaire. Les États-Unis ont en effet dépensé plus de 1 000 milliards de dollars pour cette guerre, la plus longue de leur histoire. Elle a fait plus de 10 000 morts parmi les civils afghans depuis 2009, selon l'ONU, et mobilise encore à ce jour entre 12 000 à 13 000 soldats américains.

Un argument électoral pour Donald Trump en cas de succès

Une fois cet accord signé, des discussions inter-afghanes doivent s'ouvrir, alors que les talibans refusent depuis 18 ans de négocier avec le gouvernement de Kaboul, qu'ils considèrent comme une "marionnette" de Washington.

D'après une source talibane au Pakistan, ces pourparlers devraient démarrer "le 10 mars". Si le processus de paix est couronné de succès, Donald Trump en fera sûrement un argument électoral. "C'est au président que revient le crédit" d'un accord, indiquait récemment un haut responsable de l'administration américaine.
 

Avec AFP