
Après la révélation du "Figaro" sur les aiguilleurs du ciel qui "travaillent à mi-temps, dans la plus parfaite illégalité", avec des conséquences sur la sécurité, le secrétaire d’Etat aux Transports exige un rapport "dans les 24 heures".
AFP - Le secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau a demandé mercredi un rapport "dans les 24 heures" au directeur général de l'Aviation civile, à la suite d'un article du Figaro mettant en cause le travail des contrôleurs aériens et rapportant des incidents en vol.
M. Bussereau demande "au directeur général de l’Aviation civile, Patrick Gandil, de lui faire parvenir dans les 24 heures des éléments d’analyse et d’information sur les événements rapportés" dans un article du Figaro, indique le secrétariat d'Etat dans un communiqué.
"La sécurité aérienne est une priorité absolue pour le transport aérien", ajoute le communiqué.
Le Figaro publie mercredi un article affirmant que les contrôleurs aériens travaillent "quasiment à mi-temps dans la plus parfaite illégalité". Selon le quotidien, "plusieurs incidents liés à un sous-effectif en tour de contrôle" ont été rapportés par des pilotes d'Air France.
Le journal cite plusieurs exemples où des avions auraient été proches de la collision en raison d'ordres inappropriés des contrôleurs aériens.
Interrogé par l'AFP à ce sujet, le syndicat des pilotes de lignes (SNPL) d'Air France, majoritaire, a déclaré: "Sur la question de la sécurité, nous confirmons notre confiance dans le travail de nos collègues du contrôle aérien".
"En revanche, les pilotes ont des critiques à formuler sur la fluidité du trafic, sur l'organisation du trafic aérien", a déclaré son porte-parole, Erick Derivry.
"Ces remarques ne sont pas destinées aux contrôleurs aériens, mais portent sur l'organisation du contrôle. Les pilotes ne comprennent pas un certain nombre de contraintes. Nous demandons en tant que pilotes de ligne d'être intégrés dans la détermination des infrastructures", a-t-il ajouté.
La Direction générale de l'Aviation civile (DGAC) a indiqué mercredi qu'elle était "en train d'apporter les éléments de réponse que Dominique Bussereau a demandés", sans faire plus de commentaire sur le fond dans l'immédiat.
Interrogée par l'AFP, la direction d'Air France n'a pas souhaité faire de commentaire.