
Le chef de l'ONU, Ban Ki-moon, lance trois défis à cette 64e Assemblée générale : le climat, le nucléaire et la pauvreté. Barack Obama, Mahmoud Ahmadinejad, Mouammar Kadhafi et Nicolas Sarkozy prendront la parole.
AFP - Le chef de l'ONU Ban Ki-moon devait exhorter mercredi les Etats du monde à s'unir face à trois défis géants: climat, nucléaire et pauvreté, lors de l'Assemblée générale des Nations unies, dont le président américain Barack Obama devait être la vedette.
"S'il y a jamais eu un bon moment pour agir dans un esprit multilatéral renouvelé, c'est bien maintenant", devait lancer M. Ban en ouvrant les débats, selon le texte de son discours diffusé par son service de presse.
Son choix de mots était interprété comme un hommage à Barack Obama pour sa première apparition à l'ONU en tant que chef de l'Etat le plus puissant de la planète, et à son multilatéralisme proclamé, en fort contraste avec son prédécesseur George W. Bush, volontiers dédaigneux de l'ONU.
Le discours, prévu mercredi vers 10H00 (14H00 GMT), du premier président américain noir était très attendu. Il devait dire "comment il voit la coopération internationale du XXIe siècle" et parler "de la nécessité de dépasser les anciennes dissensions pour se concentrer sur l'avenir", annonçait mardi son ambassadrice à l'ONU, Susan Rice.
Les présidents Luiz Inacio Lula da Silva (Brésil), Mouammar Kadhafi (Libye), Nicolas Sarkozy (France), Dmitri Medvedev (Russie), Mahmoud Ahmadinejad (Iran) et le Premier ministre britannique Gordon Brown devaient s'exprimer le même jour.
Jeudi, M. Obama présidera un sommet exceptionnel du Conseil de sécurité sur la non-prolifération et le désarmement nucléaires, avant de partir à Pittsburgh (Pennsylvanie, est) pour la réunion du G20.
En corollaire, une réunion de haut niveau se tiendra jeudi et vendredi pour faciliter l'entrée en vigueur du Traité d'interdiction des essais nucléaires (CTBT).
La semaine new-yorkaise donnera également lieu jeudi à une réunion ministérielle du Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, Union européenne, ONU).
Enfin, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton s'entretiendra avec ses homologues du groupe des Six (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne), qui négocient depuis des années sur le dossier nucléaire iranien.
Mardi, le sommet de l'ONU sur le climat, censé relancer la négociation d'un nouvel accord contre le réchauffement à Copenhague, a déçu les attentes faute d'annonces majeures des principaux acteurs même si la volonté d'avancer de la Chine a été saluée et le chef de l'ONU, Ban Ki-moon, a estimé possible un bon accord à Copenhague.