![L'Iran et les grandes puissances se réuniront à Genève L'Iran et les grandes puissances se réuniront à Genève](/data/posts/2022/07/15/1657855812_L-Iran-et-les-grandes-puissances-se-reuniront-a-Geneve.jpg)
En marge de l'Assemblée générale des Nations unies, le diplomate en chef de l'Union européenne Javier Solana a confirmé que la réunion de six pays avec l'Iran, le 1er octobre, au sujet de son programme nucléaire, aura lieu à Genève.
AFP - Javier Solana, le diplomate en chef de l'Union européenne, a confirmé mardi que les Iraniens et les six grandes puissances qui doutent du caractère pacifique de son programme nucléaire se retrouveraient à Genève le 1er octobre.
"Cela sera à Genève", a-t-il dit dans un entretien en marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York.
Ce lieu avait déjà été évoqué au côté de la Turquie pour accueillir la rencontre, la première menée à un niveau élevé depuis l'élection du président américain Barack Obama.
Celui-ci avait annoncé vouloir tendre la main à l'Iran, si ce pays acceptait de "desserrer le poing".
M. Solana a refusé de qualifier ces entretiens de réunion de la dernière chance. Ils sont annoncés alors que l'impasse apparaît totale entre l'Iran et les Six (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne).
Ce groupe soupçonne depuis des années le régime de Téhéran de chercher à se doter de l'arme atomique. Le régime assure au contraire poursuivre un programme exclusivement civil.
Les Six viennent de réaffirmer que le nucléaire était en tête de liste de leurs sujets de discussion avec l'Iran. L'Iran, en revanche, refuse a priori toute remise en cause de son programme.
L'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) a en outre annoncé mardi que des scientifiques étaient parvenus à fabriquer une nouvelle génération plus performante de centrifugeuses, en vue d'accélérer l'enrichissement de l'uranium.
M. Solana a indiqué que les grandes puissances se rendraient à Genève avec sensiblement la même offre que précédemment.
Cela sera "gel contre gel", a-t-il dit, c'est-à-dire la suspension des sanctions contre la suspension de l'enrichissement d'uranium.
Les Six doivent s'entretenir du dossier mercredi à New York, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies.
Etats-Unis, France, Royaume-Unie et Allemagne sont favorables à de nouvelles sanctions contre le régime de Téhéran en cas d'échec du dialogue.
La Russie et la Chine sont beaucoup plus réservés sur ce thème.
"Je n'ai aucun doute sur le fait qu'il y aura une déclaration consensuelle. Il n'y aura pas de division du groupe" mercredi, a affirmé M. Solana.
Il a en revanche indiqué qu'il ne s'attendait pas à une avancée cette semaine. "Rien, a-t-il dit. Il y aura un débat politique sur l'Iran, je ne pense pas que nous irons plus loin".
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, a déclaré lundi que l'Iran espérait bâtir la "confiance" avec les Six lors des négociations du 1er octobre.
L'un des collaborateurs du président iranien Mahmoud Ahmadinejad a indiqué par ailleurs que celui-ci délivrerait un "message de paix" dans le discours qu'il doit prononcer mercredi à l'ONU.
Mais le président, dont la réélection en juin continue d'être contestée dans son pays, multiplie depuis quelques jours les provocations envers l'Occident et les rodomontades.
Mardi, quelques minutes avant de s'embarquer pour New York, il a assuré dans un discours que ses forces armées "trancheraient les mains" de quiconque oserait attaquer la République islamique.