Dans la presse ce jeudi, à peine nommé le gouvernement libanais d'Hassan Diab est sous la pression de la rue. La presse dénonce un exécutif aux ordres du Hezbollah. En Italie, la démission de Luigi di Maio, leader du Mouvement 5 étoiles se fait sous fond de règlements de comptes et de crise interne.
C’est une démission en forme de règlement de comptes à la Une de la presse italienne. A 31 ans, Luigi Di Maio renonce à diriger le Mouvement cinq étoiles. "Di Maio accuse", le Corriere della Sera titre sur un pugilat. L’actuel ministre des Affaires étrangères ne veut pas endosser seul la responsabilité de la défaite qui s’annonce aux élections régionales en Emilie-Romagne et en Calabre. Selon lui "Nos pires ennemis sont parmi nous". Il Fatto Quotidiano décrit, de son côté, "Di Maio qui attaque" avec un message en forme d’ultimatum : "Soit le Mouvement 5 étoiles change, soit il meurt ". Dans le journal espagnol la Vanguardia, Luigi Di Maio espère par sa démission réfonder le parti et "freiner l’hémorragie du mouvement", plusieurs parlementaires ayant claqué la porte le mois dernier.
Au Liban, la colère ne faiblit pas malgré les promesses du Premier ministre. Des heurts ont à nouveau éclaté mercredi au lendemain de la formation du gouvernement d’Hassan Diab. L’Orient le Jour titre sur "Pas de période de grâce pour Hassan Diab". Dans l’édito, le journal dénonce une "démocratie consanguine, issue d’un amas de partis véreux autant que rivaux (…) relevant de la même allégeance occulte". Le quotidien panarabe Al Araby Al Jadid y voit “L’ombre d’un gouvernement”. Un exécutif fantoche sous influence du Hezbollah et de ses alliés, incapable d’affronter les crises économiques et politiques, auxquelles il doit apporter des réponses. Pour le journal libanais Aljoumhouria, le gouvernement fantoche devient monochrome, d’une seule couleur politique et suscite de nombreuses questions : que va-t-il se passer maintenant ? Comment peut-il organiser le sauvetage du pays ?