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Le "corbeau" avoue avoir envoyé des menaces à Sarkozy

Interpellé dimanche dans l'Hérault, l'auteur présumé de lettres de menaces envoyées à plusieurs personnalités politiques, dont le président de la République Nicolas Sarkozy, est passé aux aveux durant sa garde à vue.

Reuters - Le "corbeau" présumé qui avait adressé des lettres de menaces à des responsables politiques français, dont le président Nicolas Sarkozy, a avoué être l'auteur des courriers durant sa garde à vue, a-t-on appris lundi de source policière.


L'homme, âgé de 51 ans, sans antécédents judiciaires, a été arrêté dimanche à son domicile à Hérépian, un village proche de Béziers (Hérault), par des agents de la brigade de recherche et d'intervention de Montpellier et des policiers antiterroristes.


"Il a passé des aveux généraux et a déclaré qu'il avait agi seul", a-t-on précisé de source policière.


Les enquêteurs sont remontés jusqu'à lui grâce à son ADN, qu'ils ont retrouvé sous le timbre de quatre de ses lettres.


L'homme a été transféré lundi à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) à la sous-direction antiterroriste (SDAT) de la police judiciaire où il sera interrogé sur l'ensemble des faits.


Membre d'un club de tir, il accompagnait ses missives d'une balle. On ne lui connaît pas de lien avec une formation politique, a-t-on indiqué de source policière.


Sans profession, il est détenteur d'une carte de handicapé.


La section antiterroriste du parquet de Paris avait annoncé vendredi dernier que six nouvelles lettres de menaces avaient été envoyées à des responsables politiques, dont le chef de l'Etat. Quatre avaient été interceptées au centre de tri de Montpellier.


Une trentaine de lettres de ce type, signées "Combattants de la cellule 34", avaient été reçues ou interceptées depuis le début de l'année.


Le "corbeau" était membre du club de tir de la commune de Lamalou-les-Bains (Hérault) dont le maire avait été le premier destinataire des lettres de menaces, il y a deux ans.


C'est en raison de son appartenance au club qu'il a été interrogé par les policiers comme tous les autres membres, et que des prélèvements ADN ont été effectués.