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En attendant l'arrivée de Donald Trump, Greta Thunberg a affirmé devant les grands patrons et responsables polititques réunis au Forum économique de Davos que "rien n'a[vait] été fait" en faveur du climat et de l'environnement.

Comme une douche froide pour l'élite économique et politique réunie à Davos, la militante du climat Greta Thunberg a déploré, mardi 21 janvier, que "rien n'ait été fait" pour le climat en dépit de tous les discours en faveur de l'environnement.

Dans le cadre enneigé de la station de ski des Grisons, le réchauffement climatique domine cette année le Forum économique mondial (WEF), à l'heure où les entreprises rivalisent de promesses et les gouvernements de discours alarmistes.

Forum de Davos : Greta Thunberg affirme que "rien n'a été fait" pour le climat


Ce n'est pourtant pas faute de recevoir l'attention médiatique, a-t-elle estimé, avec comme une pointe d'amertume. "Je ne peux pas me plaindre de ne pas être écoutée. On m'écoute tout le temps", a dit la militante, devenue égérie mondiale de la mobilisation des jeunes pour le climat.

Nulle préoccupation climatique en revanche dans le tweet envoyé dans la nuit par l'autre tête d'affiche annoncée mardi à Davos, Donald Trump.

"Éviter l'apocalypse climatique"

En campagne pour sa réélection en novembre et à quelques heures de l'ouverture de son procès en destitution à Washingon, il entend vanter sa politique de l'"America First". "En route pour Davos, pour rencontrer les Leaders du monde et des affaires, et ramener (...) des centaines de milliards de dollars aux États-Unis ! Nous sommes le NUMERO UN dans l'univers, de loin", a-t-il tweeté.

Heading to Davos, Switzerland, to meet with World and Business Leaders and bring Good Policy and additional Hundreds of Billions of Dollars back to the United States of America! We are now NUMBER ONE in the Universe, by FAR!!

— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) January 21, 2020

Croisera-t-il Greta Thunberg ? Invitée à Davos pour la deuxième année consécutive, la militante de 17 ans s'exprimera une nouvelle fois après le président américain lors d'une table ronde et ouvrira dans l'après-midi une session au titre sans équivoque : "Éviter l'apocalypse climatique".

Reste à savoir quel impact concret ces mises en garde auront. Dans une récente enquête du cabinet PwC auprès de presque 1 600 patrons, le changement climatique ne figurait même pas parmi les 10 principales menaces pour l'économie mondiale pour 2020, n'apparaissant qu'en 11e position.

Selon un rapport de Greenpeace publié mardi, dix banques régulièrement présentes à Davos ont à elles seules financé entre 2015 et 2018 le secteur des énergies fossiles à hauteur de 1 000 milliards de dollars.

Avec AFP