(avec dépêches) – L'écurie Renault est jugée lundi, devant le conseil mondial de la Fédération internationale de l'automobilile, pour une grave tricherie présumée au GP 2008 de Singapour. Elle risque l'exclusion du championnat.
Renault absent des paddocks de la F1 ? L’exclusion figure en tous cas dans la palette de sanctions que les instances du sport automobile pourraient infliger à l’écurie au losange dans l’affaire de tricheries présumées au GP de Singapour en 2008.
"Le code prévoit cela. Une exclusion pour toujours. Fini. Terminé. C'est ce qui pourrait arriver de pire", a prévenu le président de la Fédération internationale de l’automobile (FIA), Max Mosley.
Ce dernier livrera, à Paris ce lundi, en compagnie des 25 autres membres du conseil mondial de la FIA, le verdict dans l’affaire qui a pris le nom anglais de "crashgate".
En septembre 2008, les patrons de l’équipe, Flavio Briatore et Pat Symonds, auraient demandé à leur pilote brésilien Nelson Piquet Jr. de provoquer délibérément un accident pour favoriser la victoire de son coéquipier Fernando Alonso.
La FIA a examiné les accusations du pilote brésilien, qui a révélé l’affaire alors qu’il était sur le point de se faire licencier de chez Renault, en août dernier.
Renault ne contestera rien
Si l’écurie française n’est pas purement et simplement exclue, elle pourrait écoper d’une lourde amende qui obligerait la maison-mère Renault à renoncer à la F1. D’autant plus que le constructeur français, durement touché pas la crise, a déjà perdu 2,7 milliards d'euros sur le seul premier trimestre 2009.
En 2007, l’écurie anglaise McLaren-Mercedes avait dû payer 100 millions d'euros pour avoir espionné Ferrari. Une amende équivalente signerait l’arrêt de mort de Renault F1.
Pour tenter d’obtenir la clémence du Conseil mondial, Renault a déjà limogé les deux accusés Flavio Briatore et Pat Symonds. La marque au losange a également annoncé qu’elle ne contesterait rien.
De leur côté, les instances du sport automobile n’ont aucun intérêt à se séparer d’une équipe présente dans la Formule 1 à la fois comme écurie et comme motoriste chez Reb Bull. Les constructeurs Honda et BMW, plombés par la crise, ont déjà jeté l’éponge, portant un coup dur au prestige du plateau mondiale.