Les Gilets jaunes étaient de retour dans les rues parisiennes, samedi, dans un climat de tensions avec les forces de l'ordre. Selon la Préfecture de police de Paris, 59 personnes ont été interpellées en marge de cette manifestation.
Lors de l'acte 62 des Gilets jaunes, quelques milliers de manifestants ont défilé, samedi 18 janvier, dans l'après-midi à Paris, en scandant des slogans anti-Macron, anti-policiers ou contre la réforme des retraites. Un rassemblement marqué, selon une journaliste de l'AFP, par des tensions avec les forces de l'ordre et par 59 interpellations.
"Trop de souffrance dans cette sous-France", pouvait-on lire sur une pancarte. "Macron, Philippe, traitres au peuple", sur une autre alors que la foule a scandé "La rue, elle est à nous" et encore "Macron, on vient te chercher chez toi".
Dès le début d'après-midi, il y a eu des tensions avec les forces de l'ordre, intervenues "pour disperser un bloc qui tentait de se constituer en tête de cortège", selon la préfecture de police de Paris (PP).
Mais c'est surtout à l'arrivée devant la gare de Lyon, que le face-à-face s'est durci, avec notamment l'incendie d'une baraque de chantier à quelques mètres de l'entrée de la gare.
Trente-trois personnes placées en garde à vue
Les forces de l'ordre, déployées en nombre depuis le début de l'après-midi ont fait usage à de nombreuses reprises de gaz lacrymogène mais également de canon à eau. Après 18 heures, alors que les CRS appelaient les manifestants à évacuer la zone, plusieurs groupes se sont dispersés dans les rues alentours, allumant des feux de poubelles.
Cinquante-neuf personnes ont été interpellées, a indiqué la Préfecture de police de Paris, peu après 20 heures. Trente-trois personnes avaient été placées en garde à vue à 18 heures, a, de son côté, précisé le parquet de Paris.
PARIS - Tensions en cours : la dispersion de la manifestation des #GiletsJaunes dégénère.
Gaz lacrymogène, affrontements et barricades. pic.twitter.com/m1V1qc8X7q
Dans l'après-midi, plusieurs vidéos dénonçant les violences policières ont été partagées sur les réseaux sociaux.
Cette semaine, Emmanuel Macron a demandé à l'Intérieur de faire rapidement des "propositions pour améliorer la déontologie" des forces de l'ordre accusées de violences, après que Christophe Castaner les a appelées à "l'exemplarité", braquant des policiers sous pression après des mois de manifestations.
Avec AFP