
Depuis que Carlos Ghosn a fui le Japon pour le Liban, toutes les caméras sont braquées sur la maison de la famille Ghosn, à Beyrouth. Les habitants du quartier d'Achrafieh, qui n'ont pas eu l'occasion d'y apercevoir l'ex-PDG de Nissan depuis son arrivée, sont divisés sur le traitement à lui réserver. France 24 les a rencontrés.
À quelques heures de la très attendue prise de parole publique de Carlos Ghosn, mercredi 8 janvier, tous les médias internationaux ont les yeux rivés sur la maison de la famille Ghosn, à Beyrouth. La bâtisse cossue aux murs roses et volets bleus, située dans le quartier chrétien d'Achrafieh, a été acquise par une filiale de Nissan pour 8,5 millions d'euros pour loger l'ancien PDG de Nissan.
"Madame Carole et monsieur Ghosn ont rénové la maison comme si elle était la leur, même si elle ne leur appartenait pas", précise à France 24 Tony Samaha, architecte et entrepreneur libanais qui y a effectué les travaux. "Carlos l'a transformée en bijou", ajoute-t-il.
Personne n'a vu Carlos Ghosn arriver ni habiter sa demeure après sa fuite du Japon le 30 décembre dernier, mais les habitants n'en ont pas moins un avis sur le sort qui devrait être réservé à l'ancien capitaine d'industrie. Certains considèrent que "sa présence est une insulte à l'État libanais. D'autres se montrent plus modérés et s'en remettent à la justice : "S'il a commis des crimes, il doit être jugé. S'il est innocent, il est le bienvenu".