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Pour le Hezbollah libanais, les Américains vont "payer le prix" de la mort du général Soleimani

Le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, a appelé dimanche à frapper "les bases militaires américaines, les navires militaires, chaque officier et soldat dans la région", tout en prévenant qu'il ne fallait pas s'en prendre aux "citoyens" américains, notamment "les hommes d'affaires, ingénieurs, journalistes et médecins".

"C'est l'armée américaine qui les a tués, et c'est elle qui va en payer le prix." Le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, a averti dimanche 5 janvier que l'armée américaine allait "payer le prix" pour avoir tué le général iranien Qassem Soleimani et un haut commandant irakien dans une frappe vendredi en Irak.

L'armée américaine visée

"Le juste châtiment (visera, NDLR) la présence militaire américaine dans la région", a-t-il averti. "Les bases militaires américaines, les navires militaires, chaque officier et soldat dans la région."

Le chef du Hezbollah a prévenu qu'il ne fallait pas s'en prendre aux "citoyens américains", c'est à dire "les hommes d'affaires, ingénieurs, journalistes et médecins" américains dans la région.

"La bataille, la confrontation, le juste châtiment, c'est pour ceux qui ont exécuté (l'opération) et c'est l'armée américaine qui a mené à bien le meurtre et l'assassinat" du général Soleimani et d'Abou Mehdi al-Mouhandis, l'homme de l'Iran en Irak et numéro deux du Hachd al-Chaabi, a indiqué Hassan Nasrallah.

"Quand les cercueils des soldats et des officiers américains (...) commenceront à revenir aux États-Unis, (le président américain Donald) Trump et son administration comprendront qu'ils ont perdu la région", a-t-il ajouté.

Appel à l'Irak à se libérer de l'occupation

Le discours de Hassan Nasrallah, retransmis sur des écrans géants dans la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah, a été régulièrement interrompu par les slogans de ses partisans, qui scandaient notamment "Mort à l'Amérique".

"Si ce n'est pas adopté au Parlement (...), ce que je sais des Irakiens, des factions de la résistance irakienne, c'est que les résistants (...) ne vont pas laisser un seul soldat américain en Irak", a-t-il martelé.

Le Hezbollah utilise généralement le terme de "résistance" pour désigner le mouvement et ses alliés, Iran et Syrie en tête, dans leur lutte contre Israël et la présence militaire des États-Unis dans la région, qu'il dénonce comme une puissance impérialiste.

Peu après le discours du leader chiite, le Parlement irakien a demandé au gouvernement de "mettre fin à la présence des troupes étrangères" en Irak, lors d'une séance extraordinaire retransmise exceptionnellement en direct à la télévision d'État.

La moindre des choses à accomplir "pour répondre à l'assassinat de Qassem Soleimani, c'est de faire sortir les forces américaines d'Irak, et libérer l'Irak de l'occupation", a lancé Hassan Nasrallah dans son allocution.

L'Iran a directement participé à la création du Hezbollah et leur alliance stratégique se maintient depuis des décennies. Elle s'illustre aujourd'hui par leur engagement commun en Syrie, où ils apportent un soutien militaire crucial au pouvoir de Bachar al-Assad.

Artisan de la stratégie militaire iranienne au Moyen-Orient, Qassem Soleimani était à la tête de la Force al-Qods, unité spéciale des Gardiens de la révolution iraniens chargée des opérations extérieures.

Avec AFP

Tags: Liban, Hezbollah, Irak, Iran,