
Donald Trump a réagi au rapport d'enquête, qui contient, selon l'opposition démocrate, des "preuves accablantes" de la "conduite inappropriée" du locataire de la Maison Blanche dans l'affaire ukrainienne. Le président américain l’a qualifié de "blague", alors que la commission judiciaire de la Chambre des représentants entame un débat juridique, afin de déterminer si les faits reprochés sont suffisamment graves pour justifier sa destitution.
Le président américain Donald Trump a qualifié, mercredi 4 décembre, de "blague" le rapport d'enquête parlementaire, qui contient, selon l'opposition démocrate, des "preuves accablantes" de la "conduite inappropriée" du locataire de la Maison Blanche dans l'affaire ukrainienne.
"Ce qu'ils font est une très mauvaise chose pour notre pays", "c'est une blague", a fustigé le locataire de la Maison Blanche, lors d'une rencontre avec le Premier ministre italien en marge du sommet de l'Otan à Watford, près de Londres.

Le début débat juridique
Au même moment, le Congrès américain a ouvert, mercredi, le débat juridique pour déterminer si les faits reprochés à Donald Trump justifiaient une destitution. Le président était "prêt à mettre en péril" la sécurité des États-Unis pour en tirer un avantage personnel, a assuré l'élu démocrate Jerry Nadler à l'ouverture d'une audition destinée à discuter du cadre constitutionnel de la procédure de destitution.
Le rapport des élus démocrates responsables de l’enquête pour impeachment contre Donald Trump, publié mardi, accuse en effet le président des États-Unis Donald Trump d'abus de pouvoir pour avoir sollicité l'ingérence de l'Ukraine dans la présidentielle 2020. "Les pères fondateurs ont prescrit un remède quand un chef de l'exécutif place ses intérêts personnels au-dessus de ceux du pays : l'impeachment (mise en accusation)", ajoutent les auteurs de ce document de 300 pages.
Destitution peu probable
La commission du Renseignement a approuvé, mardi soir, ce rapport lors d'un vote, qui a suivi les lignes partisanes entre démocrates et républicains, avant de le transmettre à la commission des Affaires judiciaires. Celle-ci entamera, mercredi, le débat juridique pour déterminer si les faits reprochés au président justifient sa mise en accusation ("impeachment"). Quatre juristes détailleront lors d'une audition publique les motifs de destitution cités dans la Constitution des États-Unis : des actes de "trahison, corruption ou autres crimes et délits majeurs".
La Chambre des représentants, à majorité démocrate, devrait approuver en séance plénière la mise en accusation du président. Il reviendra ensuite au Sénat, pour sa part dominé par les républicains, d'organiser un procès à l'issue duquel une majorité des deux tiers des présents sera nécessaire pour déclarer Donald Trump coupable et le destituer. Une perspective peu probable à ce jour.
Avec AFP et Reuters