Plus de 50 personnes sont mortes de la rougeole depuis le début de l'épidémie aux Samoa mi-octobre, dont une majorité d'enfants âgés de moins de 4 ans. Une campagne d'immunisation obligatoire générale a été lancée pour tenter de contenir la propagation du virus dans cet archipel du Pacifique Sud.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde, mardi 3 décembre, contre un recul dans les efforts mondiaux pour éradiquer la rougeole, alors que le bilan de l'épidémie qui a débuté mi-octobre aux Samoa atteint désormais 55 morts.
Au total, 50 des personnes décédées dans l'archipel du Pacifique Sud sont des enfants âgés de moins de 4 ans, ont précisé mardi des responsables samoans.
Dix-huit autres sont hospitalisés dans un état critique et la crise ne semble pas refluer. Ce sont ainsi 153 nouveaux cas qui ont été enregistrés ces 24 dernières heures, portant le nombre de cas à 3 881 pour une population totale de 200 000 habitants.
Le nombre de cas est en augmentation en Europe. La Grande-Bretagne, la Grèce, l'Albanie ou la République tchèque ont perdu en août leur statut de pays où la rougeole avait été éradiquée.
La maladie caractérisée par l'éruption de taches rouges sur la peau est causée par un virus qui se transmet très facilement par contact direct ou dans l'air ambiant. Avant l'arrivée des vaccins dans les années 1970, elle tuait dans le monde sept à huit millions d'enfants par an.
Après une baisse spectaculaire entre 2000 et 2016 grâce à d'importantes campagnes de vaccination, la rougeole est maintenant en forte recrudescence dans le monde, en raison notamment d'une défiance envers les vaccins.
Cette méfiance à l'égard du vaccin combiné Rougeole-Oreillons-Rubéole (ROR) a été provoquée par une étude de 1998 qui liait le vaccin et l'autisme. Il a pourtant été établi rapidement que son auteur avait falsifié ses résultats et plusieurs études ont montré depuis que le vaccin n'augmentait pas le risque d'autisme, a souligné à plusieurs reprises l'OMS.
Avec AFP