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Dans la presse, ce mardi 3 décembre, la tribune de 127 intellectuels juifs contre la proposition de résolution sur l’antisémitisme examinée ce mardi par les députés français. La colère grandissante des Indiens contre les auteurs de violences sexuelles, après le viol collectif et l’assassinat d’une jeune femme, la semaine dernière. L’inquiétude croissante face aux ambitions hégémoniques de la Chine. La passe difficile traversée par l’OTAN, qui fête son 70ème anniversaire. Et du foot.

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Dans la presse, ce matin, la colère grandissante des Indiens contre les auteurs de violences sexuelles, après le viol collectif et l’assassinat d’une jeune femme de 27 ans, la semaine dernière, près d’Hyderabad, dans le sud du pays.

Alors que plusieurs centaines de personnes manifestaient dans plusieurs villes du pays, la découverte, hier, du corps d’une fillette de 6 ans, elle aussi violée et assassinée, a décuplé leur colère, des députés appelant même au lynchage public et à la castration des auteurs de ces violences, pour contourner la lenteur des tribunaux, d’après The Times of India. Le gouvernement, lui, se dit prêt à durcir les peines à leur encontre – voire à rendre leurs crimes passibles de la peine de mort, selon The Hindu, qui rapporte que certains membres de l’opposition lui reprochent d’être incapable «d’instiller un sentiment de sécurité chez les Indiennes». «La violence indescriptible qui s’est manifestée à Hyderabad, se déchaîne régulièrement contre les femmes, les jeunes filles, et même les petites filles à-travers tout le pays»: The Deccan Herald demande aux autorités de mettre en œuvre «une stratégie globale contre la misogynie, notamment dans les écoles et les médias, pour empêcher les violences sexuelles et faire de l’Inde un pays sûr pour les femmes».

L'Inde a finalement renoncé, le mois dernier, à rejoindre le projet d'accord de libre-échange Asie-Pacifique, de crainte qu’il provoque un afflux massif de produits chinois. Et l’extension commerciale de la Chine n’inquiète pas que ses voisins, comme en témoigne cette enquête du journal La Croix sur la façon dont Pékin utiliserait son projet des «nouvelles routes de la soie» pour étendre son influence sur tous les continents. D’après le quotidien, la «nouvelle ambition chinoise apparaît de plus en plus comme une menace pour de nombreux petits pays, en Asie, en Afrique, mais aussi en Europe, qui se sentent pris en otages d’une stratégie hégémonique derrière laquelle se (cacheraient) des ambitions militaires». La Croix cite l’exemple du Sri Lanka, où les largesses chinoises ont permis la réalisation de nombreuses infrastructures mais ont débouché sur un tel niveau d’endettement, que Colombo a été obligé de céder un port à Pékin, permettant aussi à la Chine de s’ingérer dans les affaires intérieures du pays.

Ces ambitions hégémoniques de la Chine s’affirment dans un contexte difficile pour l’OTAN, qui fête ses 70 ans. L’Organisation fête cet anniversaire «sur fond de crise et de divisions», d’après Le Figaro, qui regrette de voir l’OTAN minée par «le poison de la désunion», minée «de l’intérieur par les critiques du président américain Donald Trump, le cavalier seul de son homologue turc, Recep Tayip Erdogan et le diagnostic «sans appel» du président français Emmanuel Macron – qui a déclaré l’OTAN en état de «mort cérébrale»». Des désaccords dont «l’étalage» pourrait finir par être «fatal» à l’organisation, selon le journal – qui met en garde ses membres contre le risque de voir le président russe, Vladimir Poutine, «triompher sans combattre». The Guardian s’inquiète tout particulièrement des attaques de Donald Trump, qui accuse ses alliés de ne pas partager suffisamment le fardeau de l’alliance, au point que certains d’entre eux redoutent qu’une réélection du président américain ne se transforme en menace pour la survie-même de l’OTAN.

Un mot, également, de cette tribune signée par 127 «universitaires et intellectuels juifs, d’Israël et d’ailleurs», contre une proposition de résolution examinée aujourd’hui à l’Assemblée nationale, en France. Sans valeur contraignante, cette résolution, déposée par un député de La République en marche, suggère de reprendre la définition de l'antisémitisme de l'Alliance internationale pour la mémoire de l'Holocauste, déjà validée par plusieurs pays et appuyée par Emmanuel Macron. Une définition «hautement problématique», selon ces signataires, parce qu'elle «assimile l'antisionisme à l'antisémitisme», alors que «pour les nombreux juifs se considérant antisionistes, cet amalgame est profondément injurieux». Selon ce collectif, la définition de l'antisémitisme de l'Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste serait elle-même «hautement problématique» et «imprécise» et «déjà utilisée pour stigmatiser et réduire au silence les critiques de l'Etat d'Israël, notamment les organisations de défense des droits humains». Une tribune publiée par Le Monde.

Un mot de foot, pour terminer. Hier soir, l’attaquant du Barça Lionel Messi est devenu le premier footballeur à remporter six fois le Ballon d'Or, ce qui met en joie la presse sportive espagnole. «Pour l’histoire», exulte Marca, qui a ressorti, pour l’occasion, les Unes des cinq ballons d’or précédents. «L’unique», «le plus grand», s’émerveille L’Equipe, très inspiré par le record de l’Argentin: «Au Messixième ciel». Messi qui rit, Mané qui pleure: nos confrères de RFI notent que le football africain reste une nouvelle fois en-dehors du podium, puisque le Sénégalais Sadio Mané, qui comptait pourtant parmi les favoris, termine quatrième. Quant au deuxième ballon d’or féminin de l’histoire, il a été décerné à l’Américaine Megan Rapinoe. «Evidemment», réagit Le Monde, qui juge que sa victoire ne souffre, elle, «aucune contestation».

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