À la une de la presse, ce lundi 2 décembre, le début à Madrid, de la COP25, la mobilisation des syndicats, en France, contre la réforme des retraites, l'hommage national rendu aux treize soldats français morts la semaine dernière au Mali, et une pomme bionique.
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À la une de la presse, le début ce lundi à Madrid, en Espagne, de la COP25, la conférence de l'ONU sur le climat.
"Le monde à l'heure de vérité" : le journal catalan La Vanguardia annonce l'arrivée dans la capitale espagnole de 29 000 participants, venus de 196 pays. Des invités auxquels le secrétaire général de l'ONU a adressé ce message : l'humanité doit mettre fin à sa "guerre contre la nature", en réduisant les émissions de gaz à effet de serre, faute de quoi les températures risquent d'augmenter de 3 à 5 °C d'ici la fin du siècle. Un message martelé depuis près de 40 ans maintenant par la communauté scientifique, rappelle Le Monde, qui exprime son "regret", sa "consternation" et son "effroi" – son "regret et (sa) consternation car, bien que la science sache fermement, depuis (40 ans), que les émissions humaines de gaz à effet de serre modifient profondément le climat terrestre, rien n'a été entrepris à temps pour infléchir le cours des choses", et son "effroi, car les nouvelles connaissances conduisent presque toujours à aggraver les diagnostics précédents". Alors que Le Monde accuse la communauté internationale et les politiques "d'avoir ignoré les avertissements des scientifiques" et les entreprises d'avoir "sciemment semé le doute dans l'opinion", Les Échos, eux, ont ouvert leurs colonnes à 200 personnalités, pour débattre, justement, de la question de "l'économie face à l'urgence climatique", de l'avenir du capitalisme face au défi climatique. Mais est-il encore temps d'en débattre ? Dans un dessin publié par Libération, Willem rappelle, une fois de plus, l'urgence de la lutte contre le réchauffement climatique. Il est minuit moins cinq : "Peut-être n'est-il pas trop tard", espère quelqu'un, en s'accrochant aux aiguilles d'une montre.
Libération revient, comme l'ensemble de la presse française, sur la mobilisation du jeudi 5 décembre contre la réforme des retraites. SNCF, Air France, EDF, enseignants, personnels hospitaliers, policiers, le mouvement s'annonce massif et occupe "tous les esprits", selon Libé. Le journal s'interroge, notamment, sur la stratégie du gouvernement, "qui semble miser sur un rapide ras-le-bol des grèves" – un "mauvais raisonnement", d'après le journal, qui prévient que "l'opinion est constituée aussi de celles et ceux que l'avenir effraie" et s'inquiètent pour le futur de leurs retraites. Quelle sera l'ampleur de la mobilisation ? Le Parisien l'ignore, mais a déjà préparé un "guide de survie" pour "éviter la galère". Le journal s'inquiète, lui, de voir ressurgir "le spectre de 1995", qui avait bloqué tout le pays pendant trois semaines, mais espère que les nouvelles technologies permettront de contourner davantage, cette fois, les difficultés.
La réforme des retraites divise également la presse française. Pour L'Humanité, la messe est dite : même s'il s'en défend, le gouvernement cherche à "liquider (l'actuel) système par répartition pour une ouverture à la capitalisation", dont L'Huma assure démontrer "les ravages là où elle a été mise en place partout dans le monde", aux États-Unis, en Suède, en Allemagne ou au Chili, où les marchés financiers auraient "fait les poches " des salariés. L'Opinion, lui, voit dans les grèves annoncées l'expression d'un pays "entravé dans ses archaïsmes, englué dans la défiance, isolé en Europe dans son aveuglement", l'œuvre de syndicats "en déclin prêts à casser l'économie pour mieux préserver leurs privilèges", quitte à se lancer dans une confrontation dure avec le gouvernement – d'où ce dessin de Kak, où Emmanuel Macron annonce à Édouard Philippe : "Winter is coming", "l'hiver arrive", comme dans la série télé "Game of Thrones". Le gouvernement, lui, garde son sang-froid, et "affiche sa sérénité", dixit Le Figaro, qui se réjouit de ce qu'Emmanuel Macron "affirme ne pas vouloir se dérober".
Emmanuel Macron présidera ce lundi aux Invalides un hommage national aux treize soldats français morts au Mali la semaine dernière. D'après L'Union, le président a souhaité que cet "hommage aux héros" soit aussi un hommage populaire, un moment de "cohésion nationale". Un moment pour "honorer les morts", mais aussi "entourer les vivants" : La Croix rappelle la nécessité de réconforter les familles des soldats morts en opération, un accompagnement dans la durée, "qui (est) aussi un combat contre l'oubli". Des proches, des familles, que Charlie Hebdo se défend d'avoir voulu heurter. Après la polémique autour de la publication de dessins montrant les cercueils des soldats rapatriés, le directeur de l'hebdomadaire, le dessinateur Riss, cité par L'Obs, assure que "Charlie" "ne mésestime pas le dévouement de ceux qui se battent pour défendre des valeurs au service de tous", mais rappelle que son journal entend "rester fidèle à son esprit satirique, parfois provocateur".
Avant de vous quitter, je vous propose de jeter un cil au Guardian, qui fait état de la mise sur le marché, aux États-Unis, d'une variété de pommes consommables – je n'ose pas dire comestibles – pendant toute une année. Des pommes qui ne pourrissent pas, un an après avoir été cueillies. Nom de cette variété : la Cosmic Crisp, la croquante cosmique, lancée pour la modique somme de 35 euros environ, les quatre pommes. Il paraît que cette variété n'a pas été créée par modification génétique, mais par une technique dite d'"hybridation croisée". Je ne sais pas si elle vous tente, mais comme vous le savez, il faut toujours bien réfléchir, avant de croquer la pomme.
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