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Cercueils en carton, limitation des soins de conservation des corps, plantation d’un arbre…l’offre de funérailles écologiques se développe dans un contexte où de plus en plus de Français tentent de modifier leurs habitudes de consommation pour réduire leur empreinte environnementale.

En France, deux techniques funéraires sont autorisées au moment du décès d'un défunt : l’inhumation et la crémation. Si l’inhumation est plus polluante que la crémation, selon une étude des services funéraires de la ville de Paris datant de 2017, toutes deux polluent à leur manière : cercueils vernis, soins de thanathopraxie, construction du caveau, émission de CO2…

Alors de plus en plus de Français se tournent vers des alternatives plus écologiques pour réduire leur empreinte environnementale après la mort. Face à ces changements, les entreprises funéraires tentent de s’adapter : c’est le cas d’AdVitam qui propose depuis quelques mois des obsèques écologiques. 

Pour accompagner ces changements, certaines municipalités ouvrent des cimetières écologiques. Le premier du genre a vu le jour à Niort en 2014 : une centaine de défunts y reposent.  Fin août, la mairie de Paris a, elle, ouvert un espace écologique dans le cimetière d’Ivry-sur-Seine. Sur les 157 emplacements disponibles, trois sont actuellement occupés. Il faut respecter des règles strictes pour y reposer. 

Certains militants pour le climat vont encore plus loin dans le concept d’obsèques écologiques. Créée en 2015, la fondation Métamorphose demande la légalisation de l’humusation en France et en Belgique, où elle n'est pas autorisée. Cette pratique funéraire consiste à transformer le corps d'un défunt en humus, grâce à des micro-organismes se trouvant dans les premiers centimètres du sol. La fondation souhaite créer un "centre de la métamorphose" pour pouvoir tester l'humusation sur les humains et former du personnel agréé.