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LVMH passe la bague au doigt de Tiffany pour 14,7 milliards de dollars

Le numéro un français du luxe LVMH s'est offert le joaillier américain Tiffany pour 14,7 milliards de dollars. C'est la plus importante acquisition de l'histoire du groupe fondé par le milliardaire français Bernard Arnault.

Il veut être premier partout. Le géant français du luxe LVMH a acquis le joaillier américain Tiffany pour la somme de 14,7 milliards de dollars, lundi 25 novembre, dans un effort de dominer le seul secteur du luxe où il n'est pas encore leader mondial : les bijoux haut de gamme.

Le montant dépensé constitue un record pour le groupe fondé en 1987 par Bernard Arnault, l'homme le plus riche de France. L'offre finale - 135 dollars par action - a aussi été revue à la hausse deux fois depuis que LVMH a rendu public son désir d'acquérir la marque américaine.

Avec cette acquisition, la division montres & joaillerie de LVMH, qui compte actuellement les marques Bulgari, Chaumet ou encore Tag Heuer, s'offre l'une des enseignes les plus reconnues au monde, rendue célèbre par le film de 1961 "Diamants sur canapé" avec Audrey Hepburn. C'est surtout pour Bernard Arnault l'occasion de concurrencer le Suisse Richemont, actuellement numéro 1 mondial de la joaillerie de luxe grâce à Cartier et Van Cleef & Arpels.

Image et rentabilité

Tiffany, ce n'est pas seulement le glamour hollywoodien des années 1960. La marque, fondée en 1837 à New York, a aussi une forte présence aux États-Unis, un marché sur lequel LVMH reconnaît pouvoir encore se renforcer. "L'acquisition de Tiffany vient renforcer la position de LVMH dans la haute joaillerie et accroître davantage sa présence aux États-Unis", a déclaré le groupe français dans le communiqué officialisant le rachat.

Mais LVMH va avoir du travail pour justifier le prix dépensé. Le joaillier américain, surtout connu pour ses bagues de fiançailles et ses alliances, est considéré comme une marque vieillissante qui souffre d'un déficit d'image, "notamment auprès des nouvelles générations", souligne Les Échos.

Tiffany ne brille pas non plus par sa rentabilité. Sa marge opérationnelle, l'un des principaux indicateurs financiers pour déterminer la bonne forme d'une entreprise, est en recul depuis plusieurs années et s'élève à 17 %. Loin de celle de Richemont qui culmine à 31,5 %.
 

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