La Bolivie, l'Équateur, le Chili et maintenant la Colombie... Une grande partie de l'Amérique latine est touchée par une vague de soulèvements populaires depuis plusieurs semaines. Ces différentes mobilisations présentent des similitudes, mais pas seulement, relève Alvaro Sierra, directeur de la chaîne espagnole de France 24, basée à Bogota.
Un vent de révolte souffle sur une grande partie de l'Amérique latine. Début octobre, les Équatoriens ont été les premiers à s'insurger contre la hausse des prix du carburant. Quelques jours plus tard, ce sont les Chiliens qui ont convergé vers la plaza Italia, à Santiago, pour dénoncer la hausse du prix du titre de transport. En Bolivie, la colère des manifestants a poussé le président Evo Morales à la démission. C'est désormais au tour des Colombiens de descendre dans la rue...
"Tout le continent sud-américain est en train de bouillir de manière croissante", reconnaît Alvaro Sierra, directeur de la chaîne espagnole de France 24, basée à Bogota.
Mais toutes ces crises socio-politiques sur un contintent où l'inégalité est très marquée sont-elles vraiment comparables ? "Il existe des points communs entre ce qui s'est passé entre la colère des Équatoriens déçus des réformes économiques de Lenin Moreno et la révolte contre le gouvernement de Sebastien Pinera [au Chili] ainsi que les manifestations colombiennes", décrypte-t-il. "Ce sont tous des mouvements populaires de plusieurs secteurs de la société avec des revendications économiques contre des gouvernements de centre-droit", poursuit-il.
Il faut toutefois relever des circonstances particulières dans certains pays, reconnaît Alvaro Sierra. Comme en Bolivie : "La vague de contestation fait suite à une élection présidentielle et a divisé le pays", précise-t-il.
Autre différence à relever, en Colombie. "Les manifestants dénoncent la non mise en application de l'accord de paix signé avec les Farc en novembre 2016", souligne-t-il.