Au Liban, de nouveaux médias alternatifs et non partisans ont fait leur apparition pour couvrir le mouvement de contestation politique. Parmi eux figure Megaphone, un média dirigé par un collectif de jeunes bénévoles.
Le Liban compte un grand nombre de médias, mais la grande majorité des chaînes de télévision et des journaux entretiennent des liens avec les différents courants politiques. Depuis le début il y a un mois du mouvement de contestation contre le pouvoir, de nouveaux médias alternatifs et non partisans ont fait leur apparition, notamment Megaphone, un média dirigé par un collectif de jeunes.
Le credo de Megaphone est l'indépendance. Le réalisateur bénévole Tariq Kebla affirme qu'"il est extrêmement important, aujourd'hui plus que jamais, de laisser la parole aux indépendants, d'écouter les vraies revendications du peuple."
À la rédaction, l'équipe est vite rattrapée par la réalité. Le budget est très serré, il n'y a pas de salariés. La majorité d'entre eux doit jongler entre plusieurs emplois. Mais leur travail séduit de nombreux Libanais : leurs vidéos engrangrent 750 000 vues chaque semaine, dans un pays qui compte 6 millions d'habitants.