
Le procès en appel de l'islamiste algérien, condamné en première instance à la perpétuité pour avoir participé à l'attentat de la station de métro Saint-Michel, à Paris, en 1995, s'est ouvert ce mercredi. Il doit durer un mois.
AFP - Le procès en appel de l'islamiste algérien Rachid Ramda, condamné à la prison à vie en 2007 pour son implication dans les attentats de 1995 à Paris, dont celui de la station Saint-Michel (8 morts, 150 blessés), s'est ouvert mercredi devant la cour d'assises spéciale de la capitale.
Profil aquilin sur barbe noire soigneusement taillée, Rachid Ramda, appuyé sur des béquilles à la suite d'une entorse, s'est exprimé en arabe pour décliner son identité.
L'accusé, qui aura 40 ans le 29 septembre, est actuellement incarcéré à Fresnes (Val-de-Marne), après sa condamnation, le 26 octobre 2007, à la prison à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans, soit la peine maximale.
Un verdict que les victimes des attentats et leurs familles, venues en nombre pour l'ouverture de l'audience, souhaitent voir confirmé en appel mais avec peu d'espoir d'en apprendre plus sur les faits. Plusieurs d'entre elles exhibaient les photos de leurs proches disparus devant la salle d'audience.
Rachid Ramda, reconnu coupable en première instance de complicité d'assassinats et de tentatives d'assassinats pour l'attentat meurtrier du 25 juillet 1995 à la station Saint-Michel, et deux autres perpétrés en octobre de la même année aux stations Maison-Blanche et Musée d'Orsay, qui avaient fait des dizaines de blessés, a toujours nié avoir financé les attentats pour le compte du Groupe islamique armé (GIA) algérien.
"S'il avait quelque-chose à dire, il l'aurait déjà dit lors du premier procès, c'est un grand manipulateur et on se serait bien passé d'un second procès qui nous replonge dans ce drame", a confié avant l'ouverture du l'audience Mireille Glorion, dont la fille Sandrine, 24 ans, fut l'une des huit personnes décédées dans l'attentat de la station Saint-Michel.
Le procès est prévu pour durer un mois.