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Exclusif - Patrice Talon : "Je souhaite que Boni Yayi rentre au Bénin"

Dans un entretien accordé à France 24 et RFI depuis Cotonou, le président béninois Patrice Talon revient sur les violences meurtrières qui ont secoué son pays en cette année électorale et tend la main à son rival en exil, Thomas Boni Yayi. Il s’exprime également sur la loi d’amnistie, son projet avorté de mandat unique, le franc CFA, mais aussi la lutte contre le terrorisme et contre la piraterie dans le golfe de Guinée.

Dans cet entretien accordé à RFI et France 24, le président béninois Patrice Talon revient notamment sur la crise politique et sur les violences meurtrières qui ont secoué son pays lors des législatives du 28 avril 2019, qui se sont déroulées en l’absence des partis d’opposition et avec un taux d’abstention record. Au Bénin, l’animation de la vie politique "est devenue une caricature", affirme Patrice Talon. "Quand un pouvoir exécutif doit avoir 200 groupes politiques comme interlocuteurs, vous imaginez comme c’est difficile."

Le chef d’État reconnaît par ailleurs qu’il y a eu "environ quatre morts" dans les violences qui ont suivi les législatives.

Il appelle par ailleurs son prédécesseur actuellement en exil, l’ancien président Thomas Boni Yayi, à rentrer au pays. "C’est mon souhait que Boni Yayi rentre au Bénin", assure-t-il.

Patrice Talon s’exprime aussi sur la décision du Nigeria de fermer sa frontière avec le Bénin, assurant qu’il espère trouver une solution prochainement.

Enfin, il revient aussi sur les structures de gouvernance du franc CFA : "La France ne sera plus dans les organes de gouvernance du CFA, c’est tant mieux", conclut-il.