A la Une de la presse, ce mardi 5 novembre, la reprise des affrontements violents entre forces de l’ordre et manifestants à Bagdad, en Irak, où la police a de nouveau tiré à balles réelles sur les contestataires. La poursuite des combats à la frontière turco-syrienne, malgré le cessez-le-feu. Les mesures du gouvernement français en matière d’immigration. Et un toutou très mignon.
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A la Une de la presse, la reprise des affrontements entre contestataires et forces de l’ordre à Bagdad, en Irak, où la police a de nouveau tiré à balles réelles, hier, sur les manifestants.
D’après Azzaman, ces affrontements se sont produits dans la journée après des violences nocturnes à Kerbala, une ville chiite du sud du pays, où des manifestants ont tenté d’incendier le consulat iranien, dans la nuit de dimanche à lundi. Devant le bâtiment, les contestataires avaient déployé des drapeaux irakiens, avec ce message: «Kerbala libre, Iran dehors» - les protestataires accusant Téhéran de tirer les ficelles de la politique irakienne, jugée inefficace et corrompue. Selon le journal émirati The National, ces manifestations nocturnes de Kerbala ont fait 5 morts, quatre chez les manifestants, un mort du côté des forces de l’ordre. Cinq morts au total, confirme le saoudien Arab News, qui fait aussi état de la détermination des manifestants à obtenir la démission du gouvernement d’Adel Abdel Mahdi. Depuis le début du mouvement, il y a un mois, les manifestations pour un changement de régime en Irak ont coûté la vie à plus de 250 personnes, rappelle le quotidien britannique The Independent.
Non loin de là, en Syrie, malgré le cessez-le-feu, les combats continuent à la frontière avec la Turquie. L’envoyé spécial du journal suisse Le Temps s’est rendu à Tel Tamer, dans la région kurde de Syrie, où les habitants disent leur peur de voir Ankara se livrer à une épuration ethnique. Alors les troupes turques, russes et syriennes se côtoient dans un contexte «explosif», Saleh Muslim, l’un des leaders politiques kurdes, affirme que la Turquie s’appuie sur des mercenaires qui seraient en réalité des djihadistes, et même des membres du groupe Etat islamique. Abdul Karim Omer, un responsable de l’administration kurde, accuse, lui, le président turc Recep Tayip Erdogan de vouloir faire main basse sur la région pour y installer des réfugiés syriens arabes, dont la présence changera durablement l’équilibre démographique: «Il n’y aura (ici) plus aucun Kurde, plus aucun chrétien, dans des régions où ils étaient depuis des siècles majoritaires», prédit-il.
En France, le gouvernement a commencé à présenter ses mesures sur l’immigration, que le Premier ministre Edouard Philippe va officiellement dévoiler demain. D’après Le Parisien, l’exécutif va notamment annoncer qu’il souhaite rendre plus facile l’emploi de travailleurs étrangers et que leur accès au marché du travail sera conditionné par les besoins de main d’oeuvre des entreprises. Autrement dit par des quotas, fixés chaque année, selon les besoins des métiers et des secteurs en tension - une mesure «de bon sens», d’après le journal, qui explique qu’Emmanuel Macron, veut «mieux encadrer l’immigration économique (pour) mieux contrôler les entrées sur le territoire, et expulser davantage les illégaux». Une stratégie «offensive», «en prévision de son futur duel avec la patronne du Rassemblement national Marine Le Pen», selon le journal, où le dessin de Ranson ironise sur les besoins français de main d’œuvre étrangère: «Je suis carrossier, je suis couvreur, vétérinaire», proposent des travailleurs étrangers. «C’est bon, entrez», répond un douanier. «Je suis dessinateur humoriste»: «Désolé, on a ce qu’il faut»….
La France, qui rend hommage, aujourd’hui, aux huit victimes disparues dans l’effondrement de deux immeubles, à Marseille. Un an après le drame de la rue d’Aubagne, La Provence retrace le parcours de ces victimes, dont les logements avaient été, en vain, l’objet de plusieurs signalements alarmistes. Un drame annoncé donc, qui a profondément bouleversé la cité phocéenne, d’après La Croix – qui rapporte que des centaines d’immeubles marseillais ont été évacués depuis, des dizaines de rues de la ville, se retrouvant désormais partiellement ou totalement fermées. Si la ville de Marseille, qui concentre à elle seule 10% des taudis de France, n’est pas loin de détenir le record national, d’autres villes françaises sont touchées par le problème, rappelle L’Humanité, qui accuse l’Etat de ne pas chercher réellement à en finir avec le fléau du logement insalubre.
Elle, accuse le réalisateur Christophe Ruggia de violences sexuelles. Après des années, l’actrice française Adèle Haenel a pris la parole pour mettre un terme, selon elle, «à l’impunité des bourreaux». Dans une longue enquête publiée par Mediapart, l’actrice Adèle Haenel accuse le réalisateur d’«attouchements» et de «harcèlement sexuel», alors qu’elle était âgée de 12 à 15 ans. De son côté, Christophe Ruggia déclare «réfuter catégoriquement avoir exercé un harcèlement quelconque ou toute espèce d’attouchement». La justice n’a pas tranché, mais la Société des réalisateurs de films, qui fédère plus de 300 cinéastes, a voté à l’unanimité l’exclusion du réalisateur et assuré «son soutien total et sa reconnaissance à Adèle Haenel». Une première en France, selon Le Monde.
On ne se quitte pas là-dessus. A la rubrique «nos amies les bêtes», The Washington Post rapporte qu’une Australienne a découvert, dans son jardin, un adorable petit chiot, qui s’est avéré être un dingo de pure race, extrêmement rare, puisque ce chien sauvage d’Australie est aujourd’hui menacé d’extinction. La petite bestiole est devenue, depuis, la vedette des réseaux sociaux, et dispose même de son propre compte Instagram.
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