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Algérie : cinq candidats en lice pour la présidentielle

Les noms de cinq candidats à l’élection présidentielle du 12 décembre ont été dévoilés, samedi, par l'Autorité de contrôle des élections. Parmi eux, deux ex-Premiers ministres.C'est le troisième scrutin que le pouvoir tente d'organiser cette année.

Au total, 23 candidats avaient déposé leur dossier. Le président de l'Autorité de contrôle des élections, Mohamed Chorfi, a annoncé, samedi 2 novembre, le nom des cinq candidats retenus à l’élection présidentielle algérienne du 12 décembre.

Il s’agit des anciens Premiers ministres Abdelmadjid Tebboune et Ali Benflis, de l'ancien ministre de la Culture Azzedddine Mihoubi, de l'ancien ministre du Tourisme Abdelkader Bengrina et d’Abdelaziz Belaïd, président du parti du Front El Mostakbal.

"Nous célébrons aujourd’hui la première opération de sélection libre et démocratique des candidats à la présidentielle. Cela dément ceux qui ont mis en doute la capacité de l’Autorité à mener sa mission et ceux qui ont critiqué le choix d’aller vers des élections pour faire sortir le pays de la situation terrifiante dans laquelle certains malveillants veulent le maintenir", a indiqué Mohammed Chorfi.

Renouvellement de la classe dirigeante

Vingt-trois candidats avaient déposé leur candidature auprès de l'autorité, mais la plupart n'ont pas répondu aux conditions requises, notamment en matière de collecte de signatures. Ceux dont la candidature a été rejetée pourront faire appel.

Alors que les Algériens se mobilisent en masse à travers le pays pour réclamer un renouvellement complet de la classe dirigeante, les autorités algériennes ne cessent de dire que l'élection présidentielle du 12 décembre sera le seul moyen de sortir de la crise depuis la démission du président Abdelaziz Bouteflika en avril, sous la pression de la rue.

Abdelaziz Bouteflika a démissionné en avril dernier, après avoir passé vingt ans à la tête du pays, cédant aux pressions de l'armée après des semaines de manifestations de rue en faveur du changement.

Malgré sa démission, les contestataires ont poursuivi leur mouvement en réclamant le départ de l'élite qui dirige le pays depuis l'indépendance en 1962.

Avec Reuters