
Le président libanais Michel Aoun a chargé, mercredi, le Premier ministre démissionnaire Saad Hariri d'expédier les affaires courantes du pays en attendant la formation d'un nouveau gouvernement.
Avant de quitter ses fonctions, Saad Hariri devra poursuivre la gestion des affaires courantes. Le Premier ministre libanais, qui a présenté mardi après-midi la démission de son gouvernement, en a été chargé par le chef d'État.
Dans un bref communiqué, Michel Aoun a implicitement accepté sa démission, assurant qu'il avait "demandé au gouvernement de poursuivre la gestion des affaires courantes jusqu'à la formation d'un nouveau gouvernement", conformément à la Constitution libanaise.
Michel Aoun n'avait néanmoins pas souhaité cette démission, pas plus que son puissant allié le Hezbollah pro-iranien, seul parti encore armé au Liban, dont le leader Hassan Nasrallah a mis en garde contre le risque de "chaos".
Incertitude politique
L'annonce du départ de Saad Hariri s'est traduite mercredi par des signes de détente sur le terrain, avec la levée de la plupart des barrages installés par les manifestants. Mais elle ouvre une ère d'incertitude politique. Il avait en effet fallu huit mois de tractations entre les innombrables acteurs de la vie politique libanaise pour former le précédent cabinet.

Selon la presse, Saad Hariri pourrait tenter de monter une équipe renouvelée, formée en majorité de technocrates reconnus pour leur compétence, mais il devrait se heurter à de nombreuses résistances politiques.
Conformément au système confessionnel qui régit la vie politique au Liban, le poste de Premier ministre revient à un membre de la communauté sunnite.
Avec AFP