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Incendies en Californie : 50 000 personnes sommées d'évacuer avant l'arrivée de vents violents

En Californie, quelque 50 000 personnes ont été sommées samedi d'évacuer leurs domiciles alors que les incendies "Kincade Fire" et "Tick Fire" dévorent l'ouest des États-Unis. Les autorités craignent que les vents prévus attisent les flammes.

Les ordres d'évacuation se multiplient tandis que les flammes ravagent la Californie. Au nord de San Francisco, quelque 50   000   personnes ont été sommées, samedi   26   octobre, d'évacuer leurs domiciles. Les autorités craignent que les vents violents attendus dans la soirée n'attisent encore l'incendie qui fait rage depuis plusieurs jours dans cette zone.

Depuis mercredi soir, la région viticole du comté de Sonoma, près de San Francisco, est dévorée par le "Kincade Fire". Plus de 2   000   pompiers, appuyés par une vingtaine de bombardiers d'eau et une centaine de camions de pompiers, tentaient samedi de circonscrire ce feu.

Événement "potentiellement extrême et historique"

Samedi matin, il s'étendait sur environ 10   300   hectares et n'était contenu qu'à 10   %. Il a détruit au moins 49   bâtiments, selon les dernières annonces du Cal   Fire, le service des pompiers californien, et en menace quelque 23   500   autres.

"Nous annonçons l'évacuation d'environ 50   000   personnes", a déclaré le shérif du comté de Sonoma, Mark Essick, lors d'une conférence de presse samedi matin. Les autorités ont demandé aux personnes concernées d'évacuer immédiatement, et d'être parties pour 16   h   (heure locale) de cette zone, qui comprend les villes d'Healdsburg et de Windsor, à environ 1   h   30 en voiture de San   Francisco.

Les services météorologiques ont prévenu que la zone sera en alerte rouge de samedi soir jusqu'à lundi matin du fait de vents violents, qui rendent les conditions météo extrêmement propices à la propagation rapide des incendies. Ils évoquent un événement climatique "potentiellement extrême et historique".

Sur Twitter, le gouverneur de l'État, Gavin Newsom, a appelé les habitants à suivre les instructions des autorités locales. Il s'était rendu sur le terrain la veille et avait assuré à des journalistes avoir vu ce qui ressemblait à une "zone de guerre".

Additional evacuation orders and warnings have been issued in the areas impacted by the #KincadeFire.

If you live in the area, please stay safe, alert, and follow directions of local officials. https://t.co/BzRltoW5n1

  Gavin Newsom (@GavinNewsom) October 26, 2019

L'électricité de 940   000   foyers, sur 36   comtés, sera coupée à partir de samedi après-midi, a prévenu le fournisseur   PG&E. Une mesure préventive prise en raison des prévisions annonçant un "temps sec, chaud et venteux", un "événement climatique qui pourrait être le plus puissant en Californie depuis des décennies".

Un deuxième feu, près de Los Angeles

Dans le même temps, les pompiers californiens faisaient face à plusieurs autres incendies. À des centaines de kilomètres au sud, un autre brasier, nommé "Tick   Fire", était contenu à 25   % et s'étendait sur plus de 1   800   hectares, selon les pompiers, samedi matin.

Le feu, qui s'était déclaré jeudi après-midi, menaçait près de 10   000   bâtiments dans cette zone située au nord de Los   Angeles.

La plupart des ordres d'évacuation qui avaient été émis dans cette zone ont été levés samedi matin, selon les services du shérif de Los   Angeles. Ils touchaient jusqu'à plusieurs dizaines de milliers de personnes.

Avec des rafales à 40   km/h par endroits et des taux d'humidité de l'air toujours bas samedi, les conditions restaient néanmoins réunies pour favoriser la propagation des feux, ont prévenu les services météorologiques.

Plus de 1   300   soldats du feu, assistés de quatre hélicoptères, luttaient toujours samedi matin contre le Tick Fire. Au moins neuf bâtiments ont déjà été réduits en cendres.

La saison des incendies fait régulièrement des ravages en Californie, mais leur fréquence s'est sensiblement accélérée ces dernières années. Début novembre   2018, le "Camp Fire" avait détruit la petite ville de Paradise, dans le nord de l'État, faisant 86   morts et plusieurs dizaines de milliers de déplacés.

Avec AFP