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Le fonds américain HIG signe la reprise partielle de l’usine Molex

HIG, un fonds d’investissement américain, a signé un accord de reprise partielle de l’usine de Villemur-sur-Tarn de Molex, menacée de fermeture, a annoncé ce mardi Christian Estrosi, le ministre de l’Industrie.

Le fonds d’investissement américain HIG a signé un accord de reprise partielle de l’usine Molex de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne), a annoncé ce mardi Christian Estrosi, ministre de l’Industrie. "Je suis en mesure de vous annoncer ce matin [...], après en avoir encore discuté toute la nuit dans des négociations très difficiles, que nous avons signé dans mon ministère, il y a à peu près une heure et demie de cela, la reprise, par un fonds industriel, d'une part de l'activité de Molex et de la relance d'une activité industrielle sur le site de Villemur", a déclaré Christian Estrosi sur France 2.
 

Cet engagement pour le sauvetage du site français de l’équipementier automobile américain, qui emploie 283 personnes, était attendu depuis la veille. Christian Estrosi avait alors présenté le candidat à la reprise, précisant que "le principe est que Molex cède l’usine pour un euro symbolique avec ses machines et les moules de produits pour ses activités en fin de vie".

Le ministre avait ajouté que Molex s’engagerait à garantir 2 millions de chiffre d’affaires pendant deux ans et apporterait 5,4 millions d’euros de cash. De son côté, l’Etat doit prêter 6,6 millions d’euros au repreneur. Il a assuré mardi, en outre, que le gouvernement allait faire en sorte qu’il "y ait de plus en plus de contrats signés avec cette entreprise".

Des doutes qui agacent le ministre
 

Derrière le montage financier, il s’agit surtout de la sauvegarde des emplois. Lors de l’annonce de la candidature de HIG, les syndicats s’étaient montrés dubitatifs. Alors que Christian Estrosi a affirmé, mardi, que, dans un "premier temps", cette reprise partielle devait assurer l’emploi de 60 à 70 salariés du site et 200 à 300 dans les trois ans, les syndicats évoquent plutôt 15 personnes reprises. "Nous n’avons aucune date précise, aucun engagement précis", s’est désolé lundi Denis Parise, un délégué CGT de l’usine, à l’issue d’une réunion où le ministre de l’Industrie avait présenté les grands axes du projet d’accord.
 

Des doutes qui ont eu le don d’agacer le ministre. "Est-ce qu’on veut se battre pour qu’il y ait encore des activités industrielles dans les territoires de France demain, ou pas ?", a déclaré Christian Estrosi lors de l’annonce de la signature de reprise. Le site de Villemur-sur-Tarn semblait condamné à mettre la clé sous la porte depuis que la maison-mère aux Etats-Unis avait annoncé sa fermeture en octobre 2008. Une grève d’un mois des salariés en juillet et les critiques du président Nicolas Sarkozy contre la direction de l’usine n’avaient pas entamé la résolution du groupe américain, qui prévoyait de fermer définitivement l’usine le 31 octobre.
 

"Nous mettrons tout en œuvre pour trouver les meilleures diversifications commerciales qui permettront de pérenniser l'activité de ce site", a assuré lundi le président d’HIG, Olivier Boyadjian, qui affirme avoir déjà " l'expérience de ce type d'opération".
 

Les détails de la reprise et du plan social sont présentés ce mardi aux salariés qui devront décider si le comité d’entreprise soutient ou non l’accord.