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À la une de la presse, mercredi 9 octobre, la répression des manifestations d’étudiants la veille à Alger. Les affrontements entre manifestants et force de l’ordre en Équateur. L’accord sur le Brexit en mauvaise voie. Le ministre de l’Intérieur français sommé de s’expliquer sur les dysfonctionnements au sein des services de renseignement. Et la démocratie aux enchères.

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À la une de la presse, la répression inédite, mardi, par les forces de l’ordre, de la manifestation d’étudiants qui se déroule chaque semaine à Alger, depuis le mois de février.

Dans le centre de la capitale, les policiers ont tenté de bloquer les manifestants, et procédé à des dizaines d’arrestations, sans toutefois parvenir à disperser complètement le cortège, d’après El Watan. "Les étudiants bravent la répression", titre le quotidien algérien, qui rapporte que "les forces de police se sont déchaînées sur les citoyens qui marchaient pacifiquement en scandant en chœur : 'Cette année, il n’y aura pas d’élection'". Ils ne veulent pas de présidentielle, contrairement à ce qu’a ordonné le chef d’état-major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah, cible principale des manifestants.

"Les citoyens persistent dans leur demande d’une autorité de transition et d’un changement du cadre constitutionnel, préalable à toute élection", rappelle Liberté-Algérie, regrettant que "le pouvoir réagisse par une offensive répressive à cette persévérance revendicative". Les autorités algériennes, en effet, persistent et signent. "Le processus électoral en cours se déroule dans un climat positif, avec l’annonce de plus de 130 postulants à la magistrature suprême", claironne le journal officiel El Moudjahid, en assurant que l’ Armée nationale, "tout en assumant ses responsabilités constitutionnelles, tient à ne pas s’impliquer dans le champ politique, (n’a) aucun candidat et ne (soutient) aucune candidature".

Manifestations également en Équateur, après l’annonce, la semaine dernière, par le gouvernement, de mesures d’austérité pour obtenir un crédit du Fonds monétaire international (FMI). D’après le journal espagnol El Pais, les manifestations ont dégénéré dans la capitale, Quito, où les protestataires, indigènes pour la plupart, ont affronté les forces de l’ordre devant l’Assemblée nationale. Des manifestants accusés par le président Lenin Moreno d’obéir en réalité à un "plan de déstabilisation" fomenté selon lui par son prédécesseur, Rafael Correa, avec la complicité du président vénézuélien Nicolas Maduro. Lenin Moreno, lui, a décidé de transférer le gouvernement à Guayaquil, la deuxième ville du pays, en raison des violences dans la capitale, selon le journal catalan La Vanguardia.

En Europe, les négociations semblent au bord de la rupture entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, quant à un éventuel accord sur le Brexit. Alors que l’UE a donné jusqu'à la fin de la semaine à Boris Johnson pour présenter un compromis acceptable et arriver à un divorce à l'amiable le 31 octobre, plus personne ne cache son pessimisme sur la possibilité d’y arriver. Une source à Downing Street, citée par The I, annonce qu’un accord est désormais "pratiquement impossible". "No deal gets real" : le Brexit sans accord est en train de devenir une réalité, confirme The Scotsman.

Les chances de parvenir à un accord s’éloignent, et déjà commence le "blame game", la question de savoir qui est responsable de cet échec annoncé. À qui la faute ? Aux responsables de l’UE, d’après Blower, dont on a trouvé le dessin sur Twitter, et qui les montre en bande de "vieux croûtons refusant de coopérer", disant "nein", "nie", "non", à Boris Johnson, bras croisés, assis sur leur canapé. La faute à Boris Johnson, selon l’UE. Dans un entretien aux Echos, qui évoquent le probable scénario d’un nouveau report, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, déclare que la responsabilité de la situation incombe au Premier ministre britannique.

Qui est responsable des dysfonctionnements derrière l’attentat de la semaine dernière à la préfecture de police de Paris ? C’est ce que cherchent à savoir les députés, qui ont entendu hier le ministre de l’Intérieur. Sommé de s’expliquer devant la Commission des lois, Christophe Castaner a affronté les "vives critiques" des parlementaires. D’après Le Figaro, "le chemin est encore long pour combler d’incompréhensibles légèretés, lacunes et faiblesses". "Comment l’habilitation secret-défense de l’assassin de la préfecture a pu être reconduite si facilement ? Pourquoi pouvait-il aller et venir à son travail sans contrôle, consulter des documents sensibles ? Pourquoi l’imam fiché S qu’il fréquentait à la mosquée est-il toujours (en France), alors que son expulsion a été demandée ?". "Les investigations sur cet attentat, qui touchent au cœur le plus secret de la police française, s’annoncent vertigineuses", prévient Libération.

On ne se quitte pas là-dessus. Ca y est, c’est officiel : la démocratie est à vendre ! Il s'agit en réalité du nom de domaine "democracy.com", que son propriétaire, le dirigeant d’une start-up américaine spécialisée dans le secteur, a décidé de mettre aux enchères. Prix de départ : 300 000 dollars, d’après The New York Times, qui relève l’ironie de l’histoire. Jusque-là, le site democracy.com servait de tribune à des dizaines de candidats et d’organisations militant, notamment, contre l’influence croissante des intérêts financiers dans la politique américaine. Désormais, c’est le site lui-même qui est à vendre. Money money money…

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