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Boeing 737 Max : des pilotes américains portent plainte contre l'avionneur

La compagnie américaine Boeing est accusée par des pilotes de Souhwest Airlines d'avoir faussement prétendu que le 737 MAX était en état de navigabilité. Ce modèle est cloué au sol après deux accidents mortels en 2018 et 2019.

Boeing est une fois de plus mis en difficulté à cause des défaillances de son 737 MAX. Des pilotes de la compagnie texane Southwest Airlines ont annoncé lundi 7   octobre avoir porté plainte contre le constructeur américain, l'accusant de les avoir "délibérément trompés" à propos du 737   MAX.

Ce modèle de la compagnie américaine est interdit de vol à la suite de deux crashes mortels en octobre 2018 et en mars 2019.

"Il faut que nous puissions faire confiance à Boeing quant à la divulgation sincère des informations nécessaires au fonctionnement de nos avions en toute sécurité", a dit le capitaine Jonathan Weaks, président de l'Association des pilotes de Southwest Airlines (Swapa). Or "dans le cas du 737   MAX, ça n'a absolument pas été le cas", selon lui.

Un manque à gagner de plus de 100   millions de dollars pour Southwest

La plainte, déposée à Dallas, au Texas, avance que Boeing a faussement prétendu que l'avion était en état de navigabilité.

Près de 350 personnes ont trouvé la mort dans des crashes en Indonésie, en octobre   2018, et en Éthiopie en mars   2019. Dans les deux cas, les pilotes ont connu des difficultés à contrôler l'avion après l'activation du système de gestion anti-décrochage MCAS, selon les enquêtes préliminaires.

L'immobilisation des 737   MAX depuis mars a conduit à l'annulation de plus de 30   000 vols de Southwest, ce qui a causé un manque à gagner de plus de 100   millions de dollars pour ses pilotes, selon la Swapa. Cette compagnie est celle qui utilisait le plus de ces appareils, lesquels pourraient ne reprendre le transport de passagers qu'en   2020.

Ethiopian Airlines également dans le viseur

Par ailleurs, un ancien ingénieur en chef d'Ethiopian Airlines a porté plainte contre son ex-employeur le mois dernier devant la Federal Aviation Administration (FAA), l'autorité de régulation aérienne américaine.

Yona Yeshanew accuse Ethiopian Airlines d'avoir ordonné la falsification de rapports afin que l'entreprise ne soit pas mise en cause après le crash du Boeing 737   Max en mars   2019.

L'ingénieur a rassemblé des documents officiels et e-mails compilant des manquements en tout genre. Il dénonce notamment la cadence de travail des mécaniciens et des pilotes.

Exilé aux États-Unis, il accuse également l'Éthopie d'intimider les employés d'Ethiopian Airlines qui voudraient s'exprimer en les enfermant dans des centres de détention. La compagnie aérienne nie en bloc et dénonce la vengeance d'un employé mécontent.

Avec AFP