Emmanuel Macron a rendu hommage mardi aux quatre fonctionnaires de la préfecture de police de Paris tués cinq jours plus tôt par leur collègue radicalisé. Le chef de l'État a appelé les Français à "faire bloc" face au "terrorisme islamiste".
Emmanuel Macron a demandé mardi aux Français de "faire bloc" et promis "un combat sans relâche (...) face au terrorisme islamiste" lors de l'hommage aux quatre fonctionnaires tués cinq jours plus tôt dans l'attaque à la préfecture de police de Paris.
"Vos collègues sont tombés sous les coups d'un islam dévoyé et porteur de mort qu'il nous revient d'éradiquer", a lancé le chef de l'État, en appelant "la nation tout entière" à "se mobiliser" face à "l'hydre islamiste", et en louant "l'irréductible esprit français de résistance".
Dans une allocution d'une quinzaine de minutes prononcée devant de nombreux responsables politiques, dont les membres du gouvernement, le chef de l'État a affirmé que "les institutions seules ne suffiront pas" à "venir à bout de l'hydre islamiste". "C'est la Nation tout entière qui doit s'unir, se mobiliser pour agir", a-t-il ajouté.
Ils avaient choisi de porter l’uniforme, de consacrer leur vie à protéger celle des autres. Jeudi 3 octobre, quatre policiers sont tombés, en service, comme avant eux ceux qui, depuis 2015, ont été victimes du terrorisme islamiste. pic.twitter.com/0OPigY2OgU
Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) October 8, 2019"Une société de vigilance, voilà ce qu'il nous revient de bâtir ; la vigilance et non le soupçon qui corrode, la vigilance, l'écoute attentive de l'autre, l'éveil raisonnable des consciences", a poursuivi Emmanuel Macron, en appelant à "savoir repérer à l'école, au travail, dans les lieux de culte, près de chez soi, les relâchements, les déviations, ces petits gestes qui signalent un éloignement d'avec les lois et valeurs de la République".
"Trop souvent nous avons parlé, fait des lois puis sommes revenus au quotidien, comme si de rien n'était", a-t-il regretté dans la cour de la préfecture de police, après s'être incliné devant les cercueils des quatre victimes.
"Ce n'est en aucun cas un combat contre une religion", a-t-il continué, "mais contre son dévoiement qui conduit au terrorisme".
Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, avait auparavant remis la Légion d'honneur, à titre posthume, aux quatre victimes, dont une femme. Le policier stagiaire qui a tué l'assaillant de 45 ans sera également décoré, mais à une date ultérieure.