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Le monumental "bouquet de tulipes" de Jeff Koons inauguré à Paris

"Le Bouquet de Tulipes" a été inauguré à Paris. Cette œuvre de l'artiste américain Jeff Koons a été offerte à la capitale françaises après les attentats de 2015.

C'est une œuvre qui ne risque pas de passer inaperçu. Haut de 10 mètres et pesant 30 tonnes, le "Bouquet de Tulipes" de l'Américain Jeff Koons a été inauguré vendredi 4 octobre à Paris en présence de l'artiste et de la maire de Paris Anne Hidalgo.

Très heureuse de dévoiler le #BouquetOfTulips de @JeffKoons dans le jardin des Champs-Elysées. Un beau cadeau du peuple américain à Paris, un magnifique symbole de liberté & d’amitié. Emerveiller, émouvoir, mais aussi bousculer & faire réfléchir, c’est le rôle de l’art. @cgirard pic.twitter.com/b9kfDLl1Gg

  Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 4 octobre 2019

Cette œuvre avait été proposée en 2016 par Jeff Koons à la Ville de Paris, en hommage aux victimes des attentats qui venaient d'endeuiller le pays et sa capitale en 2015. Elle devait être installée non loin de la Tour Eiffel, lieu fréquenté par les touristes. Mais des voix s'étaient élevés pour contester l'emplacement, le coût de réalisation de l'œuvre (3,5 millions d'euros payés par le mécénat), son intérêt artistique ou encore la personnalité de l'artiste. Après des mois de tension, la sculpture a finalement trouvé un emplacement, plus discret, près du Petit Palais.

La star de l'art contemporain avait déclaré fin septembre au Figaro avoir été "attristé" par ces controverses, assurant qu'il n'avait pas choisi lui-même l'emplacement originellement prévu pour accueillir les "Tulipes", mais qu'il n'avait fait qu'accepter l'un des lieux proposés par la Mairie de Paris. Il a dit aussi que l'argent n'était pas sa motivation.

Le roi des controverses

Jeff Koons est régulièrement l'objet de controverse. L'artiste a dû faire face à de multiples accusations de plagiat mais, s'il fait souvent fi du droit d'auteur, il se défend en parlant "d'art de l'appropriation".

Il a été condamné aux États-Unis en 1992 pour sa sculpture "String of Puppies" (plagiat du cliché d'un photographe) et, en 1993, pour avoir représenté Odie, un personnage de la série Garfield, dans "Wild Boy and Puppy".

En 2017, les internautes ukrainiens se sont déchaînés contre Jeff Koons, qui avait dévoilé à New York une sculpture gonflable représentant une danseuse assise, copie quasi-conforme d'une figurine d'une sculptrice ukrainienne décédée en 1993. En France, en 2018, il a été condamné par le Tribunal de grande instance de Paris pour "contrefaçon" pour avoir copié le cochon d'une marque française de prêt-à-porter féminin, Naf-Naf, dans une œuvre exposée à Paris en 2014.

En 2017, le même tribunal parisien avait jugé que son oeuvre "Naked" était la contrefaçon du cliché d'un photographe français montrant deux enfants nus, et l'a condamné à verser des dommages et intérêts aux ayants-droit de l'auteur de la photographie.

En 2008, il avait aussi suscité la critique en exposant à Versailles, aussi bien dans les jardins du Palais que dans les appartements. Certains avaient demandé son interdiction en jugeant négativement l'intrusion d'un artiste aussi subversif dans un lieu empreint de classicisme. Son exposition a pourtant remporté un grand succès.

Avec AFP