Didier Lallement est revenu vendredi sur les circonstances de l'attaque meurtrière perpétrée jeudi par un agent de la préfecture de police, qui a tué quatre de ses collègues. Le préfet n'exclut "aucune hypothèse à ce stade".
Au lendemain de l'attaque au couteau à la préfecture de police de Paris, le préfet Didier Lallement a apporté plusieurs éclairages, vendredi 4 octobre, sur les circonstances de l'attaque meurtrière lors de laquelle quatre personnes ont été tuées.
"Notre lucidité de policier nous amène à n'exclure strictement aucune hypothèse à ce stade", a déclaré le préfet de police, alors que l'enquête ouverte par le parquet de Paris n'a pour l'heure pas retenu de qualification terroriste. "Nous avons été touchés au cœur, mais nous sommes toujours debout", a également déclaré Didier Lallement.
L'assaillant habilité au secret-défense
Le préfet a aussi expliqué que l'assaillant, "un agent administratif parmi nous depuis 2003", était habilité au secret-défense. "Il était en règle avec les obligations inhérentes à ce type d'habilitation", a-t-il précisé, ajoutant que "le reste relève de l'enquête judiciaire."
Didier Lallement a poursuivi en expliquant que "cette tragédie est d'autant plus terrible qu'elle est parvenue à l'intérieur de la Préfecture et qu'elle a été portée par l'un d'entre nous".
Le préfet de police de Paris est aussi revenu sur les conditions de sécurité à l'intérieur du centre névralgique de la police parisienne. "(Elles) sont absolues" et "ne sont pas en cause", a-t-il affirmé. Et de préciser : "Ceux qui sont extérieurs à l'administration passent par un portique de sécurité", ajoutant que ses services étaient d'abord focalisés sur une attaque venant "de l'extérieur".
Une cellule médico-psychologique a été mise en place pour les employés de la préfecture et 179 personnes s'y sont déjà rendues, a précisé le préfet.
L'attaque inédite dans l'enceinte de la préfecture de police est survenue au lendemain d'une "marche de la colère" qui avait rassemblé des milliers de policiers à Paris, venus dire leur "ras-le-bol" et réclamer de meilleures conditions de travail.
Avec Reuters et AFP