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Les 150 citoyens de la Convention pour le climat débutent leurs travaux

La Convention citoyenne pour le climat débute ses travaux ce vendredi. Durant trois jours, 150 citoyens tirés au sort et représentatifs de la population française vont réfléchir aux solutions pour lutter contre le réchauffement climatique.

Annoncée fin avril par Emmanuel Macron lors de son discours post-grand débat national, la Convention citoyenne pour le climat démarre ses travaux, vendredi 4 octobre, au siège du Conseil économique, social et environnemental (CESE) à Paris, à l'issue d'une phase de sélection de ses 150 membres. Ensemble, ils vont travailler durant trois jours et lors de cinq autres week-ends jusque fin janvier pour faire émerger des propositions permettant de lutter contre le réchauffement climatique.

"Nous avons réussi, par la composition de cet échantillon, à inclure, d’une manière inédite, l’ensemble de la diversité de la population française, estime Julien Blanchet, rapporteur général de la Convention citoyenne, dans un communiqué. Avec cette composition, il s’agit enfin d’illustrer que l’égalité politique en France ça veut dire que chacun a sa place autour de la table pour délibérer."

Il y a toutefois un biais inévitable à ce type de sélection puisque toutes les personnes ayant accepté de participer montrent, en le faisant, qu’elles ont un intérêt pour la lutte contre le réchauffement climatique. Toutes les catégories de la population française sont toutefois représentées avec un ratio hommes-femmes de 49 % - 51 % et six tranches d'âges, le plus jeune citoyen volontaire ayant 16 ans et le plus âgé 80 ans.

Les membres de la Convention citoyenne pour le climat ont également été choisis en fonction de leur catégorie socio-professionnelle, de leur niveau de diplôme, de leur zone géographique d'habitation et du type de territoire habité.

Pour parvenir à cette représentation descriptive, l’institut Harris Interactive, qui était en charge de la sélection, a passé le mois de septembre à contacter plus de 250 000 personnes afin de leur demander si une participation à la Convention pour le climat les intéressait. Parmi les personnes répondant à l’appel, 30 % ont immédiatement donné un accord oral, 35 % se sont déclarées intéressées par le principe, mais ont demandé davantage de temps pour réfléchir ou s’organiser, et 35 % ont refusé, dont une majorité en raison du temps important requis par la Convention.

À partir de l’échantillon des personnes ayant accepté de participer, Harris Interactive a ensuite constitué son panel de 150 citoyens. Un pool de 40 suppléants a également été formé afin d’anticiper les possibles désistements.

Ces volontaires vont maintenant pouvoir écouter les scientifiques qui viendront dès ce week-end leur exposer un état des lieux de la lutte contre le réchauffement climatique. À eux, ensuite, de trouver des solutions, avec l’aide d’experts du climat, pour réduire en France les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 % d’ici à 2030 par rapport à 1990. Ils plancheront pour cela durant six week-ends jusque fin janvier.