A la Une de la presse, ce jeudi 3 octobre, la poursuite de la répression des manifestations en Irak, où 9 personnes au moins ont été tuées. Le plan de "BoJo" pour le Brexit. La hausse des taxes américaines sur les produits européens. Et un très très vieux papyrus.
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A la Une de la presse, la poursuite de la répression, en Irak, des manifestants mobilisés contre la corruption et le chômage.
Après deux journées de manifestations, qui ont fait au moins neuf morts, dont huit manifestants, un couvre-feu a été décrété dans la capitale, Bagdad, et plusieurs villes «jusqu’à nouvel ordre» - une disposition qui ne calme pas les inquiétudes du journal irakien Al Madaa, alarmé de voir «les places où se retrouvent les manifestants transformées en zone de guerre» et les forces de l’ordre utiliser des balles réelles. «Les forces de l’ordre tirent à balles réelles sur les manifestants à Bagdad et ailleurs. 9 morts: tel est le bilan de la répression du droit des Irakiens à manifester», s’indigne Azzaman, un autre quotidien irakien. The National évoque, lui, des manifestations constituant «un défi majeur pour l’autorité du Premier ministre Adel Abdul Mahdi», et des violences qui font craindre le retour de «l’instabilité politique» en Irak. Le journal émirati rappelle les difficultés du pays à se remettre de «plusieurs années de guerre, de terrorisme, de conflits sectaires, de corruption institutionnalisée et de menaces contre sa souveraineté».
Il a promis au Royaume-Uni de lui rendre sa souveraineté: Boris Johnson a présenté hier son plan pour le Brexit. Qualifié de «compromis» par le Premier ministre britannique, pour éviter un Brexit sans accord le 31 octobre prochain, ce plan est-il enfin le bon? Est-ce le début de la fin de l’appartenance à l’Union européenne? The Daily Express, en tout cas, l’espère très fort, et présente le texte de Boris Johnson comme son «plan final pour mettre un terme au blocage avec l’UE». Mais si le plan du Premier ministre «unit les partisans du Brexit», il aurait reçu, en revanche, «un accueil glacial à Bruxelles», d’après The Financial Times. «M. Johnson a exposé un document dont il espère qu’il mettra fin à une agonie de trois ans autour du Brexit, mais ce document, qui prévoit que l'Irlande du Nord appartienne à la même zone douanière que la Grande-Bretagne tout en conservant les régulations européennes pendant une durée indéterminée, est sujet à controverse», prévient le journal. «Consternation à Bruxelles face au plan de Boris Johnson sur le Brexit»: d’après The Guardian, l’UE aurait émis plus que des réserves, son négociateur en chef, Michel Barnier, ayant même livré en privé «une analyse cinglante sur les nouvelles propositions (de Boris Johnson) sur la frontière irlandaise», qu’il aurait décrites comme un «piège».
L’Union européenne, qui se voit imposer de nouvelles taxes douanières par les Etats-Unis, à partir du 18 octobre prochain. L’Organisation mondiale du commerce, l’OMC, vient de donner son accord aux Etats-Unis, pour qu’ils augmentent de 10% les taxes sur les nouveaux avions importés de l'Union européenne et de 25% les taxes sur d'autres produits, tels le vin, le fromage, le café et les olives - une décision qualifiée de «grande victoire pour les Etats-Unis», par le président américain: «Donald Trump attaque, maintenant les ennemis, c’est nous», réagit La Repubblica, en Italie, qui assure que «l’Union européenne étudie les mesures qu’elle pourra adopter en représailles». Au pays du parmesan, la hausse des taxes américaines est perçue comme «un pas de plus vers la guerre commerciale» - d’où l’ironie d’Il Manifesto, qui lance à l’intention du secrétaire d’Etat, Mike Pompeo: «Cheese», comme lorsqu’on est prié de sourire pour une photo. 7,5 milliards de dollars de produits européens bientôt taxés à cause du litige des subventions européennes accordées à Airbus au détriment de l’américain Boeing les Etats-Unis vont aussi taxer les vins français, d’après le Huffington Post, qui évoque «un petit revers infligé à Emmanuel Macron, qui s’était personnellement impliqué sur la question».
La France a désigné l’ancienne ministre des Armées Sylvie Goulard pour être candidate au poste de Commissaire européenne au marché intérieur. D’après Libération, l’ex-ministre a été «durement secouée», lors de son audition, hier, par les députés européens, tant sur l’affaire des emplois présumés fictifs des assistants parlementaires du Modem, sa formation politique que sur les quelque 350 000 euros qu’elle a reçus d’un think tank américain entre 2013 et 2016. Le parlement européen se prononcera aujourd’hui sur sa candidature…
Avant de vous quitter, je vous propose de jeter un cil au Guardian, qui rapporte qu’un parchemin, découvert en 1752 sur le site d’Herculanum, la ville de la Rome antique détruite par l’éruption du Vésuve en l’an 79 – comme Pompéi - que ce rouleau de papyrus, qui n’est pas franchement en bon état, va tout de même peut-être pouvoir être lu. Comment, me demanderez-vous? Grâce à une approche innovante, combinant les rayons X et l’intelligence artificielle…
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